Être étudiant en soins infirmiers (ESI) est parfois loin d’être une partie de plaisir. Cela demande de l’organisation, de la rigueur, énormément de travail personnel… Lorsque l’on est parent d’un ou plusieurs enfants, les choses peuvent se compliquer. Il est donc important d’avoir les bonnes clés pour envisager au mieux les trois années de formation. La communauté d’Infirmiers.com donne quelques conseils en la matière.
La première règle à appliquer est d’assister à tous les cours. Ap.sally, actuellement en S4, maman de trois enfants, le confirme puisqu’elle n’a jamais manqué un cours et n’a jamais eu de rattrapage. « Assister à tous les cours est un gros plus, ça fait moins de boulot à la maison et pour les partiels, souligne-t-elle. Néanmoins, tout n’est pas si facile. Pour moi, ce qui est le plus dur, c’est la place d’étudiant en stage. D’autant que je fais beaucoup plus jeune que mon âge donc on me prend souvent de haut…
, déplore ap.sally.
Concilier vie d’ESI et vie de famille
Lenalan, infirmière diplômée en 2016 et maman de quatre enfants a également expérimenté l’IFSI en tant qu’ESI et parent. Dès le départ, je posé les bases. La vie de famille et les enfants sont prioritaires, quoi qu’il arrive, et c’est non négociable. J’ai donc organisé le reste en fonction. Par exemple, très peu de révisions à la maison, je faisais le maximum en cours (entre midi et deux et assister à tous les cours même ceux qui n’étaient pas obligatoires). Je ne travaillais pas tous les soirs, ni même tous les week-ends, c’était en fonction du déroulement des choses
. Pour chipie76, maman d’un petit garçon qui avait alors huit mois lors de son entrée en IFSI, pas question non plus de reléguer la vie de famille au second plan. J’assistais à tous les cours. C’est la moitié de l’assimilation en fait
, estime-t-elle. Ensuite, les TD sont très importants pour mettre en pratique les cours théoriques. A la maison, c’était vie de famille avant tout. Je travaillais quand ils nous donnaient des recherches à effectuer ou sur des choses que je n’avais pas compris malgré les explications. Le travail du week-end était également fonction de la famille, sauf pour les dossiers à rendre qui prenaient un peu plus de temps
.
Quand la famille se trouve à plusieurs centaines de kilomètres
Certains étudiants en soins infirmiers doivent s’éloigner de leur famille et de leurs enfants pour étudier. C’est le cas de loris66, papa de deux enfants de trois et six ans, qui entre en IFSI à 700 km de chez lui. Nous allons faire six mois de test afin de voir comment les enfants réagissent. Je vais essayer de rentrer le plus souvent possible selon nos moyens et nous aviserons. L’année s’annonce difficile mais c’est un beau projet
, juge-t-il. Diddy97_ va elle aussi devoir se séparer de sa famille et vivre à 8 000 km de son bébé et de son conjoint. Je me dis que c’est un sacrifice pour un meilleur avenir. Je n’ai pas du tout envie de les laisser, mais il faut parfois faire des choix difficiles. Je me suis entraînée deux ans pour passer le concours donc je ne peux me permettre de passer à côté de l’IFSI
. tianell95, qui vit en Guadeloupe, doit elle aussi laisser son enfant avec son père le temps de ses études puisqu’elle a réussi le concours en Île-de-France. En fin de première année, il leur sera néanmoins possible de demander une mutation, mais ce ne sera pas forcément accepté. Dans ce cas, il est indispensable avoir de bons pour ne pas dire d’excellents résultats et un dossier solide.
Avant de s’engager dans cette voie, mieux vaut donc bien peser le pour et le contre, car les trois années d’études nécessaires à la validation du diplôme d’État infirmier demandent un investissement conséquent, quelle que soit la situation familiale de l’étudiant. Mais les membres de la communauté d’Infirmiers.com peuvent en témoigner, avoir des enfants alors que l’on est étudiant n’est pas un frein, bien au contraire. Il s’agit bien souvent d’une motivation en plus qui permet de mener ses études à bien !
Aurélie TRENTESSE Journaliste Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com @ATrentesse
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