L’étude, qui a été réalisée entre 2019 et 2021, repose sur l’ensemble des données relatives aux nouvelles admissions en hospitalisation à temps plein et en centres de crise, ainsi qu’aux nouveaux patients consultant en centre médico-psychologique (CMP) et en urgences psychiatrique du Centre psychiatrique d’orientation et d’accueil (CPOA) avant et après les vagues successives de Covid-19, précise le GHU dans un communiqué.
Une forte augmentation des demandes d'aides psychiques chez les 15-25 ans
Elle révèle que les 15-25 ans ont été particulièrement touchés. Ainsi, entre 2019 et 2021, le nombre de nouvelles admissions en hospitalisation a augmenté de 17%, celui des nouveaux patients en CMP, de 20%, et celui des passages au CPOA, de 39%. « On a beaucoup parlé de la dégradation de la santé mentale des jeunes mais nous en avons désormais la preuve. », analyse Anne Perozziello, responsable de la cellule épidémiologie du GHU. Les jeunes femmes, notamment, apparaissent comme particulièrement concernées, avec des demandes d’aides psychologiques importantes, suite à l’apparition de troubles anxieux, poursuit le GHU. Pour autant, cette sur-représentation des femmes peut également esquisser en creux une autre problématique : les jeunes hommes sont peut-être moins enclins à recourir aux soins tout en étant parallèlement fortement impactés.
Ces résultats sont particulièrement significatifs, puisque l’institution regroupe plus de 170 structures psychiatriques et accueille 60 000 patients chaque année. Ils viennent surtout corroborer les chiffres avancés par l’Observatoire national du suicide qui, en septembre 2022, s’il n’observait pas une hausse des suicides suite à la pandémie, notait déjà une plus grande fragilité chez les jeunes femmes.
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