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Vers une journée de grêve de toutes les spécialités médicales le 2 juin

Publié le 21/05/2003

L'AMUHF et le collectif considèrent insuffisant le projet de protocole d'accord qui leur a été soumis lundi soir par la Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins.

Les urgentistes reconnaissent néanmoins que le texte apporte des choses intéressantes en termes de statut et d'organisation. "Il consacre un travail en commun entre l'agence régionale d'hospitalisation et l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, ce qui est pratiquement historique", note Christophe Prudhomme, responsable du collectif des SAMU.

L'AMUHF et le collectif déplorent également la tentation des pouvoirs publics et de l'AP-HP de diviser les différents acteurs de l'hôpital. "On nous dit, et l'AP-HP l'a fait de manière très claire, que si les moyens vont aux services d'urgence, ils n'iront pas ailleurs. En clair, on jette un os avec un peu de chair autour et on regarde les différentes spécialités se battre", lâche-t-il.

"Il est hors de question que les postes d'urgentistes soient créés aux dépens des autres spécialités. Les urgences sont certes la porte d'entrée de l'hôpital mais elles ne peuvent fonctionner correctement sans réanimateurs, chirurgiens, cardiologues ou gynécologues-obstétriciens", déclare pour sa part Patrick Pelloux, président de l'AMUHF.

Le syndicat et le collectif ont donc décidé d'organiser une assemblée générale jeudi soir avec l'ensemble les syndicats de praticiens des autres spécialités, de façon à étendre la protestation concernant le manque de postes médicaux à l'ensemble de l'hôpital.

Il s'agit d'organiser "une journée de grève nationale de toute la collectivité médicale le 2 juin prochain". L'objectif est d'obtenir des postes en plus grand nombre dans les spécialités en difficulté.

"Les syndicats de PH avaient estimé que 6.000 à 8.000 postes étaient nécessaires [au plan national, ndlr"> à une bonne mise en place de la RTT. Nous avons obtenu 3.000 sur trois ans et cela fonctionne encore parce que les médecins acceptent encore de travailler 70 heures par semaine", a rappelé Christophe Prudhomme.

L'AMUHF et le collectif jugent inacceptable que la circulaire sur les services d'urgence n'ait pas été assortie de moyens. "En clair, ce sont de beaux principes totalement inapplicables faute de moyens", a commenté Patrick Pelloux.

"Les difficultés se rencontrent partout en France. Et, si pour l'accident récent survenu sur la A6 [samedi matin au nord de Lyon, ndlr">, on a parlé d'intervention rapide des secours, on oublie l'envers du décor. Au CH de Mâcon, les urgentistes manquaient de lits disponibles pour prendre en charge les patients. Et les choses ne feront que s'aggraver si rien n'est fait", a-t-il conclu./cf


Source : infirmiers.com