« Les soins critiques correspondent à des prises en charge complexes et techniques de patients dont le pronostic vital est engagé ou susceptible de l’être en permanence. La réforme confirme l’engagement d’armer notre système de santé d’une filière de soins critiques structurée, à la capacité renforcée, dotée des compétences nécessaires pour garantir la sécurité et la qualité des soins critiques », note la DGOS en introduction, soulignant l’impact de la crise Covid sur les services de réanimation et sur la nécessité de renforcer la flexibilité de leur organisation et leurs ressources.
1 000 lits supplémentaires attendus
La restructuration des soins critiques repose « sur le regroupement des capacités de prise en charge modulables, la consolidation des équipes formées aux soins critiques » et sur des dispositifs régionaux chargés de la coordination des acteurs du territoire et du partage d’informations. Huit missions sont dévolues à ces dispositifs :
- adapter l'organisation et les articulations entre les titulaires d'autorisations ;
- participer à l'adaptation des capacités de prises en charge ;
- renforcer les modalités de coopérations notamment via la télésanté ;
- organiser l'adaptation capacitaire de l'offre de soins critiques, en matériel ainsi qu'en personnel, pour faire face aux variations saisonnières et aux situations sanitaires exceptionnelles ;
- améliorer la fluidité du parcours patient et promouvoir l'efficience des soins et renforcer les actions transversales de qualité et de sécurité des soins ;
- diffuser les bonnes pratiques ;
- aider à la mise en œuvre des nouvelles autorisations et à l'application de la feuille de route soins critiques ;
- communiquer sur les soins critiques de la région.
Autres mesures avancées : l’ouverture de 1 000 lits supplémentaires d’ici 2030, supposant d’améliorer la fluidité des parcours pour libérer des lits plus rapidement, ou encore le regroupement d’unités de réanimation et d’unités de soins intensifs (USI) au sein de plateaux techniques. Enfin, des ajustements en termes de capacités pourront être opérés en fonction des besoins des territoires. Une attention particulière sera d’ailleurs portée aux régions Centre-Val de Loire, Pays de la Loire, Bretagne, Corse et aux territoires ultramarins, marquées par une faible implantation de réanimation.
Des ratios réaffirmés pour les paramédicaux
Côté paramédicaux, le texte prévoit également des ratios en service adulte – soit deux infirmiers pour cinq lits ouverts et un aide-soignant pour quatre lits ouverts – et en service pédiatrique – fixé à un infirmier de puériculture sur quatre infirmiers au sein des équipes. « Un délai de cinq ans est accordé aux futurs titulaires à compter de la notification de l’autorisation pour se mettre en conformité avec les ratios infirmiers instaurés pour toutes les unités de soins intensifs », précise-t-il. Il embarque également un plan de formation aux soins de réanimation à destination des infirmiers prenant leurs fonctions au sein de ces unités, « sur site et dont la durée est de huit semaines », avec possibilité de la réduire en cas d’expérience antérieure en réanimation.
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