Symptômes physiques (40% des patients), troubles psychologiques ou psychiatriques (à 20 à 35%) ou encore troubles cognitifs (20 à 50% des patients) : « le syndrome post-réanimation peut être d’intensité variable » et « entraîne des conséquences parfois considérables sur la qualité de vie, leur autonomie et leur réinsertion professionnelle », rappelle la HAS dans un communiqué. Selon les données disponibles, 30 à 45% des patients ne sont pas en mesure de reprendre leur activité professionnelle même 12 mois après leur sortie de réanimation. Et les proches ne sont pas épargnés puisque soumis à des périodes de stress intense pendant et après les périodes de réanimation.
En préventif
Pour améliorer la prise en charge des patients qui souffrent de ce syndrome, la HAS recommande en premier lieu de repérer ceux qui présentent des facteurs les y prédisposant (caractéristiques comme l’âge, les comorbidités, ou liés au passage en réanimation, comme le motif d’admission, la durée du séjour, la présence d’un épisode de délirium…) afin d’en prévenir l’apparition « par la mise en place de mesures spécifiques comme la prévention et le traitement du délirium », notamment. Quant à la prise en charge des proches, elle préconise la mise en place d’information et de communication, de ne pas restreindre les horaires de visites, ou encore de leur donner la possibilité de participer activement aux soins, s’ils le souhaitent.
Et en sortie d'hospitalisation
Après hospitalisation, alors que ce syndrome peut se manifester aussi bien dès la sortie que plusieurs semaines ou mois après, la HAS conseille « d'effectuer systématiquement une évaluation clinique chez les patients à risque, avant leur sortie de réanimation (période de transition clé dans le parcours du patient) et dans les trois à six mois suivant leur retour à domicile ». Le dépistage et le suivi des patients à risque sont réalisés par une équipe pluriprofessionnelle, précise-t-elle également. Sont également listés une orientation, si nécessaire, vers les filières de prise en charge adéquate, la transmission systématique du courrier de sortie par les professionnels du service de réanimation au médecin traitant, ou encore l’utilisation d’un journal de bord rempli quotidiennement par ces derniers ou par les proches du patient.
*Aussi appelé post-intensive care syndrome (PICS).
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