Organisées à Lyon par le Groupe de réflexion sur l'accompagnement et les soins de support pour les patients en hématologie et oncologie (Grasspho), en partenariat avec la Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer (FNCLCC), ces journées sont cette année centrées sur les soins de support pour les tumeurs cérébrales.
Les soins de support, tels qu'ils sont définis dans la circulaire du Plan Cancer, représentent l'ensemble des soins, à la fois techniques et psychosociaux, nécessaires aux personnes atteintes de maladies graves, rappelle à APM Santé le Dr Ivan Krakowski, président du groupe des soins de support de la FNCLCC et oncologue au Centre Alexis Vautrin à Nancy.
Les soins de support ne représentent pas une nouvelle spécialité mais se définissent comme l'organisation coordonnée de différentes compétences impliquées conjointement aux soins spécifiques oncologiques dans la prise en charge des malades.
Ils comprennent donc les soins palliatifs mais couvrent une période nettement plus large, puisqu'ils sont dispensés dès le diagnostic, et ont une portée beaucoup plus globale, puisqu'ils prennent en charge les symptômes non spécifiques de la maladie.
En effet, "pourquoi attendre que le patient soit incurable pour qu'il reçoive des soins coordonnées ?", souligne le Dr Olivier Bredeau, gérontologue et responsable du réseau OIKIA ville-hôpital à Saint-Etienne.
Peuvent ainsi intervenir de multiples acteurs de santé comme le psychologue, l'aide-soignant, le spécialiste de la prise en charge de la douleur, l'ergothérapeute, le kinésithérapeute, le nutritionniste...
"Les cancérologues doivent avoir des notions minimum dans la prise en charge de la douleur ou le traitement d'une infection, par exemple, mais ils ne doivent pas hésiter à passer la main au service spécialisé quand cela les dépasse", explique le Dr Krakowski.
Ce travail en réseau permet une amélioration notable de la prise en charge et de l'organisation des soins, depuis l'annonce du diagnostic jusqu'à la fin de vie du patient, assure de son côté le Dr Michel Moriceau, du Centre médical spécialisé de Praz-Coutant.
A l'instar des réseaux de soins palliatifs, émergent donc des structures de coordination, des départements interdisciplinaires de soins de support au patient en oncologie (Disspo) : c'est le cas à l'Institut Curie à Paris et Gustave-Roussy à Villejuif (Val-de-Marne), ainsi qu'au centre Léon Bérard à Lyon. Au centre Alexis Vautrin à Nancy, les soins de support ont été organisés dans le cadre d'une fédération interhospitalière des soins de support.
Ces soins sont toutefois encore insuffisamment structurés et dans de nombreux établissements la meilleure organisation est encore au stade de la réflexion, indique le Dr Krakowski. Outre le manque de moyens, pointé du doigt par certains spécialistes, le fait que les soins de support ne soient pas encore reconnus par tous comme une priorité constitue une limite non négligeable./ar
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Soins de support en oncologie : une organisation encore insuffisamment structurée
Publié le 19/03/2006
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Source : infirmiers.com
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