En vieillissant, même le logement peut devenir une source de danger. Parmi eux, l’escalier est l’un des plus évidents. Pourtant, il n’est pas toujours facile d’identifier exactement les signes qui devraient inciter à installer un monte-escalier chez une personne âgée. L’infirmier joue un rôle essentiel puisque, en tant que professionnel, il est en mesure de les reconnaître. Il peut, par conséquent, conseiller la famille et éviter ainsi de nombreux ennuis de santé. Voici donc les signes à observer en priorité.
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Quand les chutes deviennent trop fréquentes
En vieillissant, les muscles faiblissent inévitablement. De même, les troubles de l’oreille interne sont plus fréquents. La musculature des jambes ne permet donc pas toujours de retrouver rapidement son équilibre en cas de perturbation ou de trébuchement. Ainsi, si une personne âgée est déjà tombée à plusieurs reprises, même si cela n’a pas eu de répercussion, il faut commencer à s’en préoccuper car la fois suivante pourrait ne pas être sans séquelle.
A partir d’un certain âge, les conséquences de chutes peuvent aller de quelques ecchymoses à une fracture de la hanche. Aux Etats-Unis, il a été constaté que 10% des seniors ont subi des blessures graves après être tombés et 12% des prises en charge longues durées des sujets âgés sont causées par une chute au Japon. Or, chez les personnes qui souffrent de pertes de l’équilibre, les escaliers deviennent une zone du domicile particulièrement à risque. C’est donc un détail auquel il faut être attentif afin de prendre, le cas échéant, les mesures qui s’imposent.
Ainsi, le personnel soignant et notamment les infirmiers libéraux sont généralement les mieux placés pour repérer les facteurs de risques. Les IDEL sont des professionnels de santé qui exercent au plus près du patient notamment des populations fragiles. Via son expertise, un infirmier peut conseiller le recours à des chaussures spéciales anti-chutes ou l’installation d’un monte escalier afin d’agir le plus rapidement possible avant la première chute.
Comment repérer les risques pour le patient ?
Il est reconnu que de pratiquer une activité physique quotidienne diminue le risque de chute chez les seniors. D’ailleurs, une étude française récente et de grande ampleur a démontré que l’exercice physique pratiqué de manière prolongé réduit plus particulièrement le risque de chutes avec lésions. Cependant, pas toutes les personnes âgées continuent de pratiquer régulièrement. Ainsi, chez certaines d’entre elles, la dégradation de la masse musculaire peut potentiellement les rendre plus dépendantes voire les empêcher d’accéder à tous les étages de leur logement. Que ce soit parce que la personne n’est réellement plus capable physiquement de monter les marches ou tout simplement parce qu’elle ne s’en sent plus en capacité de le faire, cette perte d’autonomie peut devenir extrêmement handicapante.
L’infirmier peut évaluer l’agilité des membres inférieurs chez ses patients qu’il visite régulièrement. Il va remarquer les difficultés que peuvent présenter des marches un peu trop élevées, mais aussi observer le patient à chaque fois qu’il se lève de son siège pour évaluer la qualité de son équilibre. De même, il verra si la personne âgée a du mal à mettre ses pantoufles sans utiliser ses mains ou si elle trébuche sur de tout petits obstacles. Ainsi, le professionnel pourra aisément évaluer ses capacités physiques et conseiller l’installation d’un monte-escalier avant qu’une chute n’intervienne.
Quand le senior préfère demeurer à domicile
On constate que le système de santé actuel tend à favoriser les solutions pour le maintien à domicile des seniors. Par exemple, les personnes âgées de plus de 60 ans peuvent profiter d’une prise en charge par l’Assurance Maladie des frais liés à l’intervention d’un infirmier libéral. En effet, dans certains cas, les familles anxieuses prennent la decision, pas toujours facile, d’envoyer leurs proches en maisons de retraite car ils préfèrent sécuriser leur quotidien pour éviter qu’ils ne restent seuls chez eux.
Toutefois, cela va parfois à l’encontre du désir des aînés de demeurer à domicile. Ne souhaitant pas vraiment y vivre, les personnes âgées en question auraient tendance à y déprimer voire à y vieillir prématurément. En effet, l’EHPAD peut s’avérer parfois la meilleure solution dans certains cas mais pour d’autres il est possible de trouver des alternatives et de tout simplement sécuriser le logement. La famille sera ainsi rassérénée, et ce, à moindre coût.
Il est vraiment important d’écouter le désir de chaque senior et les infirmiers et infirmières qui les côtoient au quotidien sont souvent les mieux placés pour recevoir les impressions de leurs patients via la relation de confiance qu’ils tissent avec eux. Ils peuvent ensuite en discuter avec les familles et les aider à trouver la solution la plus adaptée.
Au-delà de ce rôle qui dépasse la question médicale, les infirmiers sont également les mieux placés, du fait de leurs connaissances et de leur proximité avec chaque patient, pour savoir s’il est possible pour un senior de rester chez lui avec quelques simples aménagements, comme un monte-escalier. Il aide ainsi à créer un espace sécurisant et rassurant autant pour les aînés que pour leurs proches.
Evelyne Lapège
IDEL
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