Le décès la semaine dernière d'un jeune homme à Grenoble après avoir été agressé par un patient hospitalisé en psychiatrie à Saint Egrève (Isère) a relancé le débat sur les conditions de prise en charge des patients en particulier dans le cadre d'une hospitalisation sous contrainte.
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a demandé jeudi au gouvernement de préparer rapidement une réforme du droit de l'hospitalisation psychiatrique, notamment pour mieux encadrer les sorties des établissements, et de créer un fichier national des HO, destiné à améliorer la surveillance des patients susceptibles de représenter un danger pour autrui, rappelle-t-on.
Dans un communiqué, la CGT a critiqué lundi la réaction du président de la République à cette affaire estimant qu'elle "disqualifi[ait">" le travail des agents et qu'elle "ne contribu[ait"> pas à rassurer les professionnels".
La CGT attend du gouvernement "autre chose que des déclarations intempestives, souvent non suivies d'actions concrètes, sans collaboration et surtout sans concertation large des salariés concernés et de l'ensemble de la communauté psychiatrique".
Elle réclame la rédaction d'une "loi d'orientation et de programmation pour la psychiatrie, afin de permettre une prise en charge de qualité de la population française". Cela passe selon elle par de meilleures conditions de travail des personnels hospitaliers et des effectifs plus importants dans les services.
"Le nombre de soignants, en constante diminution dans les établissements, met en danger la sécurité des patients mais aussi celle des personnels", affirme la fédération CGT.
Elle réclame aussi la fin de la politique de réduction du nombre de lits dans les hôpitaux psychiatriques qui a rendu "difficile l'accès aux soins" et génère "une grande rotation de malades qui arrivent à l'hôpital avec des pathologies de plus en plus lourdes".
"Dans ce contexte, la prise en charge des patients devient plus difficile à appréhender par le personnel qui doit faire des choix cornéliens pour des raisons budgétaires et par manque de place parfois", déclare la CGT.
La fédération s'inquiète aussi du projet de loi hôpital, patients, santé et territoires (HPST) qui risque de "faire disparaître" la spécificité de la psychiatrie avec les nouveaux schémas proposés.
DES MOUVEMENTS EN IDF ET EN AQUITAINE
En Ile-de-France, la CGT organisera un rassemblement à 13h30 devant l'Hôtel de ville de Paris.
Dans un communiqué, la fédération régionale indique que plusieurs représentants franciliens se sont réunis la semaine dernière et ont établi un constat "catastrophique" de la psychiatrie.
Ils réclament "l'arrêt des fermetures et des fusions des structures de soins en psychiatrie" et demandent la création de "structures de soins publiques alternatives à l'hospitalisation".
La fédération CGT du CH de Cadillac (Gironde) participera également à cette journée.
"Nous organiserons mardi matin une distribution de tracts au péage de Saint-Selve [situé sur l'A62 à l'entrée de Bordeaux"> pour informer la population sur nos difficultés et sur l'état de la psychiatrie française", a indiqué à l'APM Franck Sinet, secrétaire CGT du CH de Cadillac.
A 13h30, les représentants CGT se rendront à une rencontre avec le directeur de l'établissement, le président de la commission médicale d'établissement (CME) ou son représentant et le président de conseil d'administration de l'hôpital, Hervé de Gabory (conseiller général et maire socialiste de Cadillac).
INFOS ET ACTUALITES
Psychiatrie : mobilisation nationale mardi.
Publié le 18/11/2008
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Source : infirmiers.com
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