Le syndrome du bébé secoué (SBS) reste encore trop méconnu du grand public et des professionnels de santé en France. Selon une étude réalisée auprès de 303 personnes, 39% des femmes n'ont jamais entendu parler de ce syndrome.
Pourtant, depuis 1996, chaque année, environ 50 bébés sont hospitalisés pour cette pathologie dans le service de neurochirurgie pédiatrique de l'hôpital Necker (Paris, XVème). Par extrapolation, le chiffre annuel national est estimé à 300 cas.
Le SBS est source de décès dans 10% des cas et de handicaps majeurs : 90% des survivants présentent un retard mental, 75% un trouble de la vue.
Le SBS est le nom le plus courant pour désigner des blessures spécifiques infligées à un enfant du fait du secouement. "Les secousses provoquent, lors de mouvements brutaux et rapides de va-et-vient de la tête du nourrisson, une déchirure de certaines veines unissant la surface du cerveau aux méninges", explique le professeur Dominique Renier, neurochirurgien à l'hôpital Necker.
Les circonstances sont presque toujours les mêmes : un enfant qui pleure et qui suscite une perte de contrôle de l'entourage qui le secoue alors violemment pour le faire taire.
Selon une étude, menée pendant 10 ans dans le service de neurochirurgie de l'hôpital Necker, aucun groupe social n'est particulièrement concerné. Les victimes sont le plus souvent âgées de 6 mois et de sexe masculin.
Les experts rappellent qu'"un bébé, même en bonne santé, peut pleurer plusieurs heures par jour car c'est sa seule manière de communiquer. La plupart du temps, il suffit de lui donner un biberon, le changer ou lui faire un câlin". Si les pleurs de l'enfant persistent, il est recommandé de téléphoner au pédiatre ou au généraliste.
Les spécialistes conseillent aux parents "d'apprendre à reconnaître leur propre niveau de colère pour mieux la contrôler".
Le moment où l'enfant est confié à une tierce personne, notamment lors de la reprise du travail, constituerait une situation à risque. L'absence de conseils et de soutien en raison d'un isolement familial ou amical serait également un facteur aggravant.
Dans le cadre de la campagne de prévention lancée par le CRFTC, une plaquette informant du danger des secousses sera remise à chaque nouveau couple de parents dans toutes les maternités d'Ile-de-France (180.000 naissances environ) entre le 6 octobre 2005 et le 6 octobre 2006.
L'affichage d'un poster dans les structures médicales (consultations, cabinets de pédiatrie) ainsi que dans les crèches et les pharmacies est également prévu.
Des formations vers les pédiatres et les sages-femmes seront organisées pour une meilleure appréhension de cette pathologie par les professionnels. Un forum "Bébés secoués" sera organisé pour les professionnels le 3 mars 2006.
Enfin, l'impact de la campagne sera évalué au CHU de Necker sur la diminution du nombre d'hospitalisations pour ce syndrome./sc
INFOS ET ACTUALITES
Prévention : secouer un bébé brutalement peut tuer !
Publié le 07/10/2005
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Source : infirmiers.com
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