Alors que le plan et la personnalité chargée de le coordonner devrait être annoncés début février, le collectif Alzheimer, qui regroupe 29 organisations, a participé mardi à une réunion au ministère du travail et de la solidarité sur les propositions formulées dans le rapport Ménard, en présence de la secrétaire d'Etat à la solidarité, Valérie Létard.
Remises début novembre au président de la République, les propositions de la commission pour l'élaboration du plan Alzheimer, présidée par le Pr Joël Ménard, devaient être soumises à concertation pendant un mois, rappelle-t-on.
Interrogée mercredi par APM, Françoise Forette a précisé que les associations présentes s'étaient toutes déclarées "très favorables" aux propositions du rapport Ménard mais avaient particulièrement insisté sur l'importance de la formation de l'ensemble des professionnels.
"Il faut bien entendu former les médecins généralistes mais ne pas oublier les infirmières, les aides-soignantes (...), les médecins coordonnateurs, les directeurs d'établissements, les services médicaux de l'assurance maladie...", a énuméré Françoise Forette, en évoquant également l'importance de la formation des architectes en charge de la construction des établissements.
Les associations ont estimé important d'adapter les modèles d'organisation aux particularités locales. Dans certains endroits, "ce sont les infirmières qui jouent un rôle important, dans d'autres, c'est le centre local d'information et de coordination (Clic): il faut une certaine souplesse pour déterminer les rôles de chacun", a expliqué la présidente du collectif.
Certains ont regretté la place insuffisante accordée aux psychiatres dans le rapport, a-t-elle également rapporté. Dans les équipes qui prennent en charge les malades Alzheimer, "il faut aussi des psychiatres", a-t-elle souligné, précisant qu'il ne s'agissait pas de prendre en charge ces malades dans les institutions psychiatriques.
Les associations ont également insisté sur l'amélioration du diagnostic, afin d'éviter qu'il soit trop tardif. "Il faut développer les consultations mémoires dans les départements les moins bien dotés et augmenter les effectifs notamment en neuropsychologues [au sein de ces structures">", a-t-elle ajouté, précisant que l'amélioration du diagnostic passait aussi par la formation des médecins et des pharmaciens.
L'ensemble des associations ont souligné "l'humanisme de ce plan" qui accorde au patient un rôle d'acteur et apporte une attention particulière aux aidants, a-t-elle poursuivi. Elles ont cependant insisté sur la nécessité de prendre en compte l'ensemble des aidants, c'est-à-dire toute la famille, y compris les enfants.
Certaines associations ont également attiré l'attention sur la nécessité de "vaincre la divergence entre le secteur médico-social et sanitaire" et sur la nécessité de diminuer le reste à charge, notamment dans le cadre de la réflexion menée sur la cinquième branche.
"Si le plan Alzheimer est mis en place sans aucune de ces mesures [visant à réduire le reste à charge">, les familles seront très déçues", a indiqué Françoise Forette.
Le collectif a souligné l'intérêt de développer les filières gériatriques et la nécessité d'augmenter le personnel dans les établissements pour personnes âgées dépendantes.
Interrogée par APM sur la personnalité chargée de coordonner le plan Alzheimer, Françoise Forette a indiqué qu'elle ne semblait pas encore désignée.
INFOS ET ACTUALITES
Plan Alzheimer : former l'ensemble des professionnels
Publié le 26/01/2008
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Source : infirmiers.com
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