Du 7 au 9 novembre dernier, le GIT (Groupement des infirmières du travail), a organisé à Nantes ses 8es journées d’études nationales sur le thème : « Infirmière en santé au travail, un métier aux multiples compétences : nouveaux risques, nouvelles pratiques, nouveaux outils ».
Le GIT voulait faire le point sur le métier d’infirmière en santé du travail en 2007 en tant qu’infirmière dans le système de santé français ainsi que dans la santé au travail.
Pour enrichir la réflexion, le GIT a souhaité associer aux débats aussi bien le ministère du travail, le ministère de la santé, les médecins inspecteurs du travail, les services interentreprises, les professeurs de santé au travail, les conseillers en ressources humaines, les médecins du travail…
Le comité scientifique avait choisi 6 problématiques :
- Vers une utilisation plus responsable des produits chimiques au poste de travail
- Prévention et prise en charge des salariés sous l’emprise de stupéfiants
- Accompagnement au sein d’un plan de sauvegarde de l’emploi
- Vieillissement et santé au travail
- Implication de l’infirmière de santé au travail dans les plans de prévention gouvernementaux.
- Mobilité – Expatriation des salariés – Prévention des risques, conseils et surveillance.
Le GIT a voulu réfléchir aussi sur les projets de réforme concernant la santé au travail avec la pénurie de médecin et les modifications que cela va entrainer pour les infirmières.
Le GIT a profité de ce congrès pour clarifier sa position par rapport à des interlocuteurs qui ont parfois une vision très partielle :
Les infirmières ne veulent prendre la place de personne, ni des médecins, ni des IPRP (Intervenants en Prévention des Risque Professionnels), ni des SAST (Secrétaires Assistantes en Santé Travail). Il y a assez de travail pour tous, certaines tâches peuvent être effectuées par l’un ou l’autre, mais d’autres sont réservées à une seule profession. Le GIT souhaite que la place des infirmières soit reconnue, valorisée et surtout clairement définie.
Le cadre des missions de chaque intervenant en santé au travail doit être travaillé en collaboration avec les autres professions.
Les infirmières souhaitent prendre part aux discussions concernant leur profession, il s’agit de construire ensemble un nouveau fonctionnement de la santé au travail.
En ergonomie par exemple, on ne décide pas de modifier un poste de travail sans consulter l’opérateur qui l’utilise. De la même manière les infirmières ne souhaitent pas que les décisions soient prises uniquement par des personnes extérieures, que ce soit les médecins, le ministère ou les partenaires sociaux.
Le travail sur le terrain avec l’étude des postes de travail est indissociable de la clinique pour chaque acteur de santé au travail, médecin et infirmière. Nous prenons soin d’un salarié afin que le travail n’altère pas sa santé. Nous ne pouvons pas évaluer l’état de santé d’une personne sans connaître les risques auquel elle est exposée, ni les conditions de travail vécues chaque jour.
Pour le GIT, les infirmières en santé au travail sont une seule profession quelque soit leur lieu d’exercice : grande entreprise avec un médecin autonome, moyenne entreprise avec un médecin d’un service interentreprises ou infirmière de service inter.
Les infirmières, formées en santé au travail, peuvent circuler à l’intérieur de ce secteur d’activité et s’adapter aux différents modes d’exercice.
Le GIT a d’une part le devoir d’informer et d’autre part de donner la parole aux partenaires et interlocuteurs, pour leur permettre de se faire entendre. Il veut construire des propositions qui permettent à tous de travailler bien, c’est à dire dans de bonnes conditions, en respectant les objectifs de la profession, en collaboration avec les autres professionnels.
Désirant faire partager à leurs collègues les différentes interventions des orateurs, le GIT les a mis en ligne en téléchargement gratuit sur son site.
http://www.git-france.org/nantes.php
Guy ISAMBART
Rédacteur en chef infirmiers.com
Guy.isambart@infirmiers.com
https://www.infirmiers.com
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