Les chirurgiens des hôpitaux publics en grève

La grève, qui consiste à reporter les opérations programmées sans perturber les urgences dans les hôpitaux publics, concernerait 40% des CHU et 2 centres hospitaliers sur 3 participent complètement à l'action "Posons les bistouris", indique François Aubart à APM Santé.

"C'est une action d'une ampleur sans précédent depuis 15 ans", annonce-t-il.

Les chirurgiens grévistes vont également entreprendre une action symbolique en déposant des bistouris devant le ministère de la santé à 11 heures. Ils doivent ensuite se réunir à la mi-journée pour décider de la suite des événements, précise le président de la CMH.

Le dernier relevé de décisions proposé par le ministère aux syndicats mardi soir ne satisfait pas les chirurgiens hospitaliers, notamment sur le chapitre des gardes et astreintes.

Ce texte propose une revalorisation des astreintes de 15 % accordée aux chirurgiens, aux internes et aux chefs de cliniques assistants.

Le relevé de décisions est qualifié de "maladroit", voire de "provocateur" par François Aubart, interrogé mercredi par APM Santé. "Il ne peut satisfaire les chirurgiens qui sont en grève aujourd'hui", déclare-t-il.

"Cette revalorisation des astreintes de 15% correspond à un tarif de 9 à 20 euros par astreinte, alors que les libéraux ont obtenu 150 euros", déplore François Aubart.

Les chirurgiens libéraux ont conclu un accord avec le ministère de la santé le 24 août dont l'enveloppe totale équivaut à 52 millions d'euros pour 2004, puis à 61 millions en 2005./in