Le terme d'événements indésirables graves utilisé dans cette analyse couvre l'ensemble des composantes du risque iatrogène, qu'il soit lié à des médicaments consommés ou à des infections contractées par les patients, ou encore qu'il dépende de l'utilisation d'un dispositif ou de la mise en oeuvre de procédures par les professionnels de santé.
Visant à estimer la fréquence des événements indésirables graves évitables observés en milieu hospitalier et à analyser leurs causes, cette enquête porte sur 4.800 lits des services de chirurgie et de médecine de court séjour de 107 établissements (CHU, hôpitaux généraux ou hôpitaux privés participant au service public (PSPH) et cliniques).
Le nom des établissements concernés, qui ont été tirés au sort, reste confidentiel, a précisé à APM Santé une représentante de la Drees. De même, seuls les résultats globaux de l'étude seront rendus publics : les résultats individuels de chaque service ne seront pas dévoilés.
Chacun des services retenus fera l'objet d'une enquête d'une semaine, au cours de laquelle un observateur relèvera tous les événements indésirables graves, définis par le CCECQA (Centre de coordination de l'évaluation clinique et de la qualité en Aquitaine), maître d'oeuvre de cette étude, comme des "événements cliniques ou paracliniques non désirés pour le patient et liés aux soins".
La collecte portera à la fois sur les événements indésirables survenus à l'hôpital et ceux survenus hors de l'hôpital (mais observés chez des patients hospitalisés), mais ces deux types d'événements feront l'objet d'une analyse séparée.
La phase d'observation durera trois mois au total (d'avril à juin 2004) et la Drees espère publier les premiers résultats à la fin de l'année 2004, après avoir transmis à chaque service ayant participé à l'étude les résultats le concernant, de façon confidentielle.
L'enquête Eneis fait suite à une première étude pilote réalisée dans la région Aquitaine sur "l'estimation du risque iatrogène grave dans les établissements de santé en France" [depuis, le terme "iatrogène" a été remplacé par "événements indésirables liés au processus de soins", considéré comme "plus clair" et qui "coïncide avec la formulation anglo-saxonne"">.
Ce premier travail conduit par le CCECQA avait permis de montrer la faisabilité de l'étude, de trouver la meilleure méthode d'estimation du nombre d'événements indésirables graves et d'estimer qu'environ 15% des patients avaient connu un événement iatrogène grave, considéré comme évitable dans près de la moitié des cas./fb/mr
INFOS ET ACTUALITES
Lancement d'une étude nationale sur la iatrogénie dans les hôpitaux et les cliniques français
Publié le 09/04/2004
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Source : infirmiers.com
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