L'inhalation de ce gaz (composé comme son nom l'indique, d'un mélange de 50% d'oxygène et de 50% de protoxyde d'azote) procure une analgésie de surface, ce qui signifie que les effractions cutanées deviennent alors peu ou pas douloureuses. Il présente également des propriétés anxiolytiques et son utilisation peut parfois déclencher une euphorie. En effet, le protoxyde d'azote est aussi appelé "gaz hilarant", c'est pourquoi, utilisé seul, il est considéré comme une drogue, tandis que son usage comme anesthésique ou analgésique n'est possible que s'il est mélangé à de l'oxygène.
Le Dr Guarinos et ses collègues du service d'accueil des urgences (SAU) du centre hospitalier de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont voulu analyser l'utilisation de cet analgésique dans leur service, en vérifiant l'efficacité et la tolérance de ce produit chez les adultes. Ce gaz se montre également fort utile pour la prise en charge de la douleur liée aux soins chez l'enfant, note-t-on.
Leur enquête, conduite sur une période de 20 mois, a porté sur 143 patients âgés de 15 à 78 ans ayant reçu du Meopa pendant la durée de l'étude.
L'analyse a montré que les réductions de luxations représentent la majorité des actes réalisés sous Meopa dans ce service (61,5%), devant les réductions des fractures (12%) et des abcès (7%), les 20% restants réunissant d'autres actes, parmi lesquels des ponctions lombaires et de nettoyages de plaies, par exemple.
L'évaluation de la douleur, réalisée juste avant, puis pendant le geste de soins, a permis aux auteurs de constater que l'administration de ce produit se montre efficace pour lutter contre les douleurs iatrogènes (les valeurs médianes respectives des scores de douleur mesurée grâce à l'échelle visuelle analogique atteignant 8 et 1).
Par ailleurs, cette petite étude a confirmé que ce produit est bien toléré, dans la mesure où 85% des patients ayant inhalé du Meopa ne se sont plaints d'aucun effet indésirable. Quelques malades ont cependant été confrontés à des effets indésirables mineurs et réversibles immédiatement après l'arrêt de l'administration, notent les auteurs, citant une agitation (7%), une anxiété (6%), une désorientation (1,4%) et des vomissements (1,4%).
En résumé, l'analgésie procurée par le Meopa est bien acceptée par les patients et considérée comme satisfaisante par l'équipe soignante, constatent les auteurs. Si elle semble largement utilisée en traumatologie, elle reste en revanche encore très peu pratiquée lors de la réalisation d'actes douloureux de diagnostic, précisent-ils./mr
INFOS ET ACTUALITES
L'analgésique par le Meopa souvent utilisé aux urgences
Publié le 02/06/2005
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Source : infirmiers.com
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