L'Association française contre les myopathies (AFM) réagit, jeudi, à la prise de position de la Fédération nationale des infirmiers (FNI) qui s'insurge contre un amendement adopté par les sénateurs lors de la seconde lecture du projet de loi sur les personnes handicapées. Cet amendement prévoit qu'une personne handicapée qui ne peut réaliser par elle-même des gestes de soins pourra les déléguer après formation à une ou plusieurs personnes intervenant auprès d'elle.
Pour la FNI, cet amendement "légalise la dispensation des soins infirmiers par des personnes qui n'ont aucune compétence" et "met en cause la responsabilité du médecin prescripteur".
Selon l'AFM, il ne s'agit nullement de porter atteinte à l'exercice de quelque profession mais de garantir aux personnes qui le veulent la possibilité de vivre à domicile malgré la maladie ou la situation de handicap.
"Actuellement, pour les personnes lourdement handicapées, il est difficile voire impossible de trouver du personnel infirmier intervenant à domicile", rétorque l'AFM dans un communiqué. "Les contraintes représentées par ce type d'intervention sont souvent incompatibles avec l'organisation professionnelle des infirmiers et usent leur motivation. Les interventions quotidiennes répétées ou celles qui concernent des actes à pratiquer en urgence (par exemple les aspirations endotrachéales) sont impossibles. L'alternative est l'hôpital ou l'insécurité à domicile".
Actuellement, explique l'AFM, ces gestes de soins qui font partie intégrante de la vie quotidienne de la personne et de son entourage, sont très souvent déjà assurés par cet entourage, sans formation, dans l'illégalité et sans garantie de sécurité.
L'AFM dit approuver l'amendement qui permet de sortir de cette situation./yg
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