La situation économique et financière des cliniques ayant des activités de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) s'est nettement améliorée en 2005, au moment de la mise en place de la tarification à l'activité (T2A) à 100% dans le secteur privé.
Le chiffre d'affaires des cliniques MCO a progressé à un "rythme plus soutenu que leurs principales charges" entre 2002 et 2005. Ainsi, le chiffre d'affaires moyen a augmenté de 32% grâce au développement de l'activité ambulatoire et à l'augmentation des tarifs. Le chiffre d'affaires des cliniques "hors MCO" a augmenté moins fortement (+16%).
Le taux de charges de personnel a diminué pour s'établir en 2005 à 43% du chiffre d'affaires pour les cliniques MCO (-2,5 points) et à 50% pour les autres cliniques (-1 point).
S'agissant de la rentabilité économique, la Drees observe une augmentation de 1,9 point entre 2002 et 2005 et de 1,1 point entre 2004 et 2005. La rentabilité a augmenté plus fortement pour les établissements MCO sur l'ensemble de la période (+2,3 points contre +0,2 point), avec une forte augmentation entre 2004 et 2005 (+1,3 point), même si le secteur "hors MCO" reste toujours plus rentable (4,4% du chiffre d'affaires contre 3% pour les établissements MCO).
La rentabilité financière a augmenté de neuf points pour l'ensemble des cliniques et de 11 points pour les établissements MCO.
Dans la logique du volet investissement du plan Hôpital 2007, l'investissement du secteur MCO a augmenté principalement entre 2004 et 2005, de 10% à 13,1% du chiffre d'affaires. Le taux d'endettement des cliniques a diminué d'un point entre 2002 et 2005, pour s'établir à 39% pour le MCO et 36% pour les établissements hors MCO.
La trésorerie moyenne de l'ensemble des cliniques reste constante à 25 jours de chiffre d'affaires (24 jours en MCO et 33 jours hors MCO).
UN HOPITAL SUR TROIS DEFICITAIRE EN 2005
En revanche, la situation s'est détériorée dans les hôpitaux, qui concentrent 80% des produits des deux secteurs (53 milliards d'euros), les deux tiers des séjours (14 millions d'hospitalisations complètes et partielles) et 76% des journées d'hospitalisation (87 millions de jours).
Entre 2002 et 2005, les produits moyens des hôpitaux ont progressé de 18%. Les CH et les hôpitaux locaux enregistrent les plus forts taux de croissance de leurs produits hors rétrocession (plus de 20% entre 2002 et 2005), devant l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et les autres CHR (12% et 14%) et les CHS (moins de 9%).
Jusqu'en 2004, les charges de personnel ont progressé moins vite que les produits hors rétrocession sauf pour les hôpitaux locaux.
Le ratio moyen de rentabilité économique des hôpitaux partiellement sous T2A (10% en 2004 et 25% en 2005) est très faible, s'élevant à environ 1% en valeur absolue en 2005, en dessous de celui des hôpitaux locaux et des CHS, qui ne sont pas soumis à la T2A.
"En 2005, toutes les catégories sauf les grands CH enregistrent leur niveau de rentabilité économique le plus faible sur la période", souligne la Drees en précisant que cette année-là, 667 hôpitaux publics sont excédentaires et 339 déficitaires.
"Ainsi, plus d'un hôpital sur trois est en déficit en 2005 contre un sur quatre en 2002", commente-t-elle.
Le plan Hôpital 2007 s'est traduit par une augmentation des investissements et de l'endettement des hôpitaux sur l'ensemble de la période. Entre 2002 et 2005, le taux de renouvellement des immobilisations a progressé de 6,5% à 8% et le taux d'endettement a augmenté "à un rythme lent mais régulier" de 33% à 35%.
La trésorerie des hôpitaux publics, globalement en augmentation sensible, est presque nulle pour les plus grands hôpitaux (AP-HP et autres CHR). La trésorerie moyenne des autres catégories augmente régulièrement entre 2002 et 2005: elle passe de six jours de produits hors rétrocession à 17 jours pour les grands CH, de 13 à 22 jours pour les CH moyens, de 31 à 40 jours pour les CHS, de 30 à 49 jours pour les petits CH et de 40 à 59 jours pour les hôpitaux locaux.
La Drees observe que la trésorerie des hôpitaux partiellement sous T2A est plus faible, hormis pour les petits CH. Elle estime que la T2A pourrait néanmoins modifier cette situation car "la logique de résultats qui lui est inhérente est en effet susceptible d'inciter les établissements à dégager un niveau de trésorerie capable de combler des phases de déficits transitoires".
(Indicateurs de suivi économique et financier des établissements de santé de 2002 à 2005, juin 2007, n°576, sept pages)
INFOS ET ACTUALITES
La situation économique des hôpitaux s'est détériorée entre 2002 et 2005 alors que celle des cliniques a progressé, sel
Publié le 15/06/2007
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Source : infirmiers.com
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