La population française invitée à diminuer progressivement sa consommation de sel

L'Académie s'est penchée sur le thème du "contenu en sel de l'alimentation et hypertension artérielle" et a adopté ces recommandations, en accord avec l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), à l'unanimité, moins 6 abstentions, indique-t-elle, dans un communiqué.

Elle espère que ces recommandations contribueront à l'application de la loi relative à la politique de santé publique actuellement en discussion au Parlement qui fixe 100 objectifs, dont celui de diminuer d'ici à 2008 la pression artérielle systolique moyenne de 5 mmHg dans la population hypertendue et de 2 mmHg dans la population normotendue.

La consommation de sel en France est excessive et peut être estimée à 7 à 10 grammes par jour en moyenne alors que les besoins physiologiques n'excèdent pas 3 g/j, rappelle l'Académie.

Le programme national nutrition santé (PNNS), présenté début 2001 par Dominique Gillot, alors secrétaire d'Etat à la Santé et aux handicapés, a fixé, parmi ses objectifs, de réduire de 10 mmHg la pression artérielle systolique de l'adulte en 5 ans en proposant une hygiène de vie adéquate, comprenant la réduction de la consommation de sel chez les gros consommateurs, ajoute-t-elle.

"Comme il est difficile de cibler ce groupe, il paraît plus adéquat, en accord avec l'Afssa, de s'adresser à l'ensemble de la population" et de proposer une politique de réduction de la consommation de sel "progressive et modérée" de 20% en 5 ans, commente-t-elle.

Pour ce faire, l'Académie estime nécessaire d'établir des négociations avec les artisans et les industriels de l'alimentation pour réduire la teneur en sel des aliments préparés, tout en maintenant un apport alimentaire en iode suffisant.

Elle préconise également un étiquetage donnant des indications sur la teneur en sel des aliments pré-emballés, une information du public sur l'inutilité de l'ajout de sel de table et la mise en oeuvre d'outils épidémiologiques pour juger des résultats de cette politique sur la consommation de sel et la prévalence de l'hypertension artérielle./vdb