Cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien sont détenus en Libye depuis 1999. Accusés d'avoir volontairement contaminé 426 enfants et 20 mères avec le VIH, ils sont actuellement en attente d'un nouveau jugement, après l'annulation de leur condamnation à mort en décembre 2005.
Affirmant que des aveux leur ont été extorqués sous la torture, Sofia, Washington et Bruxelles demandent la libération des six prisonniers qui continuent à clamer leur innocence. Le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, s'est lui-même rendu à Tripoli en décembre 2005, proposant à la Libye une aide médicale de la France.
Outre la visite du ministre, plusieurs missions médicales françaises se sont rendues à l'hôpital Benghazi de Tripoli, où résident les enfants. Le Pr Christian Courpotin, ancien pédiatre à l'hôpital Armand Trousseau à Paris (AP-HP), a indiqué à APM Santé y être déjà allé trois fois.
La Libye a accepté l'aide de la France, a-t-il confirmé à APM Santé. Deux volets sont prévus : la venue en France des enfants les plus sévèrement atteints et la formation de soignants libyens par des équipes françaises spécialisées dans la prise en charge des patients VIH+.
Selon Christian Courpotin, trente enfants arriveront en France "très prochainement", suivis de "plusieurs autres vagues" sans qu'un calendrier n'ait encore été défini. Ces jeunes patients, qui seront accompagnés par "au moins l'un de leurs deux parents", seront répartis sur l'ensemble des hôpitaux parisiens spécialisés dans l'infection par le VIH, tous de l'AP-HP.
Bien que ce projet ne soit "pas complètement finalisé", il ne devrait pas y avoir d'autres accompagnants libyens. Selon lui, les interprètes en langue arabe seront par ailleurs originaires de France.
Ces enfants "resteront le temps nécessaire à leur prise en charge", a-t-il par ailleurs indiqué. La durée d'hospitalisation en France devrait être déterminée avec plus de certitude lors d'un bilan de départ.
La Libye a également accepté que des soignants libyens soient formés par des équipes françaises qui "iront travailler là-bas". Aucune formation sur le territoire français n'est en revanche prévue selon lui.
Cette formation, qui "s'adressera plus aux infirmières et aux travailleurs sociaux qu'aux médecins", devrait débuter "fin mars" et les équipes françaises qui seront chargées de l'assurer n'ont pas encore été choisies.
Selon Christian Courpotin, "ce plan d'action est un accompagnement de long terme". Quant au financement de l'opération, il a indiqué "ne pas être au courant du détail du montage"./rl/mr
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Infirmières bulgares emprisonnées en Libye : 30 enfants libyens infectés par le VIH bientôt soignés dans des hôpitaux pa
Publié le 16/02/2006
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Source : infirmiers.com
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