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Hôpitaux : appel à une nouvelle journée d'action le mardi 10 juin

Publié le 06/06/2003

Ces fédérations qui contestent la réforme du gouvernement souhaitent "faire du 10 juin une nouvelle journée de grève et de manifestations unitaires public et privé, jour de l'ouverture des débats parlementaires".

Le projet de loi sera examiné par les députés pendant deux semaines à partir de mardi.

Les 5 fédérations santé appellent de façon générale "les personnels à poursuivre la mobilisation et à participer aux initiatives interprofessionnelles unitaires décidées dans les départements".

Les organisations syndicales se félicitent de la journée de grève de mardi. "Malgré les tentatives d'opposer les salariés entre eux, la journée du 3 juin a marqué une nouvelle étape démontrant la volonté des salariés de nos établissements à s'unir pour construire et amplifier la mobilisation afin d'aller à la généralisation du mouvement", commentent-elles dans un communiqué.

Les 5 fédérations rappellent "leur exigence d'ouverture de nouvelles négociations sur l'ensemble du dossier des retraites" et déplorent que "le gouvernement n'ait pas pris en compte les mouvements de personnels".

LA CFTC DEMANDE UN AMENDEMENT SUR LES AIDES-SOIGNANTES

La Fédération santé-sociaux CFTC rappelle dans un communiqué qu'elle n'est pas en accord avec le projet de loi Fillon mais qu'elle souhaite obtenir des amendements au projet de loi.

La CFTC demande notamment que l'ensemble des primes des aides-soignantes soit intégré dans leur traitement pour le calcul de la retraite. Le gouvernement a accepté d'intégrer uniquement la prime de 10%.

Cette organisation demande la suppression de la décote dès l'âge d'ouverture des droits à la retraite (55 ans pour la catégorie active et 60 ans pour les autres). Le projet de loi prévoit cette annulation à l'âge limite (60 ans pour la catégorie active, 65 ans pour les autres).

La CFTC demande également le maintien de la bonification d'un an par enfant sans condition d'arrêt de travail pour le père et la mère. Elle juge le dispositif proposé par la réforme très inégalitaire.

LA CFDT AUSSI

La CFDT-Santé sociaux qui a voté pour le projet de loi lors du passage du texte devant le conseil supérieur de la fonction publique hospitalière espère également le vote d'un certain nombre d'amendements.

Elle demande d'étendre la possibilité de rachat des études à l'ensemble des catégories de la fonction publique hospitalière. "Aujourd'hui cette possibilité n'est donnée qu'aux infirmières, sages-femmes et assistantes sociales", rappelle Yolande Briand, secrétaire générale du syndicat.

La CFDT juge également le dispositif de bonification défavorable aux femmes qui sont obligées pour des raisons économiques de reprendre le travail.

Le syndicat souhaite qu'un amendement vienne repréciser les conditions de la revalorisation des pensions dans le secteur public. Comme pour le privé, la loi doit préciser explicitement que les pensions seront indexées sur les prix et que les syndicats peuvent renégocier tous les 3 ans avec le gouvernement.

Une redéfinition du montant du minimum de pension doit être effectuée pour éviter les marges d'interprétation. La CFDT demande une montée en charge de la décote plus progressive sur la période 2006-2020.

En ce qui concerne la cessation progressive d'activité, le syndicat souhaite que les fonctionnaires qui sont en train de rentrer dans le dispositif en 2003 puissent bénéficier des mesures accordées par la réforme et notamment du rachat d'annuités./cf


Source : infirmiers.com