Hôpital Nord de Marseille: fermeture provisoire du bloc opératoire central suite aux malaises d'une quinzaine d'agents

Depuis jeudi 11 août, une quinzaine d'agents travaillant au bloc opératoire et dans la salle de réveil se sont plaints de nausées et de maux de tête, a expliqué vendredi à APM Santé le directeur général de l'AP-HM, Guy Vallet.

Des analyses ont été effectuées notamment par les services du comité de lutte contre les infections nosocomiales (Clin) et les Marins-pompiers. Toutefois, tous les prélèvements montrent une qualité de l'air parfaite.

La direction générale a décidé mercredi d'appliquer le principe de précaution en fermant pour quatre jours le bloc concerné afin d'y procéder à une nouvelle série de contrôles et d'analyses de la qualité de l'air.

Guy Vallet estime que plusieurs phénomènes se sont probablement conjugués pour provoquer les malaises.

Il est possible qu'un produit ait été versé dans un vidoir et se soit mélangé à un autre produit, provoquant ainsi des émanations à l'origine des malaises.

Le fort mistral des derniers jours pourrait également être en cause. "Les blocs opératoires sont en effet équipés d'un système d'extraction qui se ferme quand il y a trop de mistral", a expliqué Guy Vallet en précisant que ce système n'a pourtant jamais posé de problème.

Enfin, des travaux dans le bloc opératoire central de l'hôpital Nord pourrait également être liés aux malaises. La direction explique que ces travaux ont conduit à couper le bloc en deux, ce qui pourrait avoir une incidence sur la pression dans les deux parties. Les blocs opératoires sont en effet en surpression par rapport aux couloirs. "Quand le bloc est coupé en deux, l'équilibrage n'est peut-être pas évident", a indiqué le directeur général de l'AP-HM.

Les travaux s'achevant vendredi soir, les cloisons seront démontées, le bloc opératoire et la salle de réveil seront nettoyés et un contrôle complet de la qualité de l'air sera effectué avant la réouverture lundi.

S'agissant de l'accueil des patients, les interventions programmées ont été repoussées de quelques jours et les interventions urgentes lourdes sont assurées par les blocs opératoires des hôpitaux de la Timone, la Conception et Sainte-Marguerite.

Dans un communiqué diffusé jeudi soir, la Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos) précise que son directeur, Jean Castex, a demandé un rapport au directeur de l'agence régionale de l'hospitalisation (ARH) de Provence-Alpes-Côte d'Azur./cb