Selon les estimations disponibles à 17h, le taux global de participation (grévistes absents sans compter les personnes désignées pour assurer le service minimum) est de 21,1% à l'échelle des trois fonctions publiques, contre 25,2% le 29 janvier, a indiqué le ministère en charge de la fonction publique dans un communiqué.
Le taux de participation s'élève à 18,4% dans la fonction publique hospitalière.
En reprenant un échantillon d'une vingtaine d'établissements quasiment identique à celui interrogé lors de la grève du 29 janvier, on observe une tendance à la baisse de la participation et de la mobilisation (ensemble des personnes solidaires du mouvement, grévistes ou désignées pour assurer le service minimum) pour les personnels non médicaux.
Dans les CHU interrogés par l'APM, les taux de participation variaient entre 10,27% et 30,05%: 10,27% à l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (taux de mobilisation à 28,53%), 11,46% aux Hospices civils de Lyon (HCL) (17,74%), 13,52% à Amiens (91,48%), 14,5% au CHU d'Angers, 19,87% à Nantes (26,97%), 21,84% à Bordeaux (26,47%), 24,46% à Brest (28,99%) et 30,05% à Toulouse (35,86%).
Dans les CH interrogés par l'APM, les taux de participation oscillaient entre 7,3% et 27,7%: 7,3% à Nevers (taux de mobilisation de 56,02%), 8,8% au groupe hospitalier du Havre (18,7%), 11,15% à Quimper (17,90%), 13,1% à Perpignan, 15,18% à Blois (19,64%), 20,62% à Roubaix (58,69%), 20,98% à Pau (74,76%), 21,32% à Cannes (34,01%), 22,12% à Guéret (42,21%) et 27,7% à Niort (40,21%).
S'agissant des praticiens, les quatre intersyndicats de praticiens hospitaliers avaient appelé les professionnels de santé à se joindre à la journée nationale d'action interprofessionnelle pour protester contre le projet de loi portant réforme de l'hôpital et relatif à la santé, aux patients et aux territoires (HPST), rappelle-t-on.
La grève a été suivie de manière très variable par les praticiens. Aucun praticien ne s'est déclaré gréviste aux CH de Quimper, Blois et Nevers. Dans les autres établissements, les taux de participation s'élevaient à 3,4% au CHU d'Angers (taux de mobilisation de 6,3%), 4,5% au CHU de Brest (5,5%), 5,19% au CH de Roubaix (14,94%), 6,58% au groupe hospitalier du Havre (10,08%), 6,7% au CHU de Nantes (9%), 8% au CH de Niort (17%), 10,59% aux HCL (16,33%), 10,8% au CH de Cannes (55,4%), 12% au CH de Perpignan (environ 30%), 20,75% au CH de Guéret (22,64%) et 30,9% au CH de Pau (74,55%).
Au CHU de Toulouse, la direction a indiqué à l'APM que le mot d'ordre ne concernait que les anesthésistes-réanimateurs, pour lesquels a été enregistré un taux de participation à la grève de 18,38% (taux de mobilisation de 26,49%).
Plusieurs établissements n'ont pas calculé de taux de participation ou de mobilisation et ont seulement communiqué à l'APM un nombre de grévistes: 27 grévistes (15 en anesthésie-réanimation, sept en psychiatrie, deux aux urgences, trois dans d'autres services) dont 16 assignés à l'AP-HM et 32 grévistes et 21 assignés au CHU d'Amiens
Le CHU de Bordeaux ne disposait pas jeudi après-midi de données sur les taux de participation ou de mobilisation des médecins.
Contacté jeudi après-midi par l'APM, le ministère de la santé n'était pas en mesure de donner le taux de participation des médecins.
FORTE MOBILISATION DANS LES RUES
Si les grèves semblent moins suivies dans tous les secteurs professionnels par rapport à la journée d'action du 29 janvier, la CGT et la CFDT estiment que le nombre de manifestants était néanmoins plus élevé jeudi dans les 213 défilés organisés à travers la France.
A Paris, 350.000 personnes selon la CGT et 85.000 selon la préfecture de police ont défilé derrière une banderole proclamant "ensemble face à la crise, défendons l'emploi, le pouvoir d'achat et les services publics".
A Marseille, les organisateurs ont estimé que les manifestants étaient 320.000. La participation était en baisse à Rennes (14.000 à 35.000) ou quasiment équivalente à Lyon (24.000 à 50.000) et Toulouse (45.000 à 90.000). Les manifestants étaient plus nombreux par rapport à la précédente journée d'action dans les petites villes ainsi qu'à Nantes (entre 40.000 et 70.000), à Rouen (entre 23.000 et 50.000) et à Bordeaux (entre 36.000 et plus de 100.000)
En réaction à cette journée d'action, François Fillon devrait s'exprimer jeudi soir sur TF1.
SNCH: LES HOPITAUX ONT "IMPERATIVEMENT BESOIN D'UNE REFORME"
Le Syndicat national des cadres hospitaliers (SNCH) a rappelé jeudi dans un communiqué qu'il ne s'était pas associé à cette journée d'action car il estime que les établissements de santé ont "impérativement besoin d'une réforme" et que le service public doit être "doté d'outils nouveaux pour passer à l'offensive".
Pour lui, la loi HPST reprend certaines de ses propositions et le texte voté par l'Assemblée nationale va "incontestablement dans le bon sens".
"Il est incohérent de pleurer sur les lourdeurs de nos établissements tout en dénonçant la prétendue dérive 'autoritariste' d'HPST", "il est hypocrite de récuser de nouveaux modes de rémunération pour les médecins pendant que cohabitent dans nos établissements un statut des praticiens hospitaliers totalement linéaire, une activité libérale et de multiples arrangements négociés de gré à gré" et "il n'est pas supportable de sacrifier l'avenir du service public et l'épanouissement des jeunes médecins au confort de quelques uns", souligne le SNCH.
INFOS ET ACTUALITES
Hôpital: la grève a été légèrement moins suivie que celle du 29 janvier
Publié le 20/03/2009
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Source : infirmiers.com
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