Grippe aviaire: un cas de transmission interhumaine

L'OMS précise dans son communiqué que ce sont des analyses pratiquées dans ses laboratoires spéciaux au Caire et à Londres qui ont permis d'établir cette transmission interhumaine.

Un vétérinaire ayant participé à l'abattage de poulets infectés à Peshawar, au Nord du pays, près de l'Afghanistan, et trois de ses frères ont présenté des symptômes de pneumonie.

Les frères se sont soignés mutuellement et ont été en contact étroit entre eux tant chez eux qu'à l'hôpital. L'un d'entre eux, qui n'avait pas participé à l'abattage, est décédé le 23 novembre, a précisé à Reuters un porte-parole de l'OMS à Genève.

Les autres frères touchés ont guéri. Aucune personne ayant été en contact avec ces hommes, notamment des membres du personnel médical ou d'autres membres de la famille affectée, n'ont présenté de symptômes et l'observation médicale a été levée pour tous, ajoute l'OMS.

Une équipe de l'OMS invitée au Pakistan pour étudier neuf cas apparus entre fin octobre et le 6 décembre n'a relevé aucune preuve de transmission d'homme à homme généralisée.

Il s'agit du premier et unique cas de transmission d'homme à homme du H5N1 au Pakistan mais d'autres cas ont été confirmés en Indonésie et en Thaïlande dans des circonstances similaires qualifiées par l'OMS de contacts étroits dans une zone très limitée.

Les experts de la santé craignent que le virus, qui a tué dans le monde 212 personnes sur les 343 cas recensés depuis 2003, mute en une forme facilement transmissible d'homme à homme, ce qui pourrait provoquer une pandémie susceptible de tuer des millions de personnes. L'Indonésie est le pays le plus touchés avec 116 cas cumulé, dont 94 décès, suivie par le Vietnam (100 cas dont 46 décès).