La manifestation parisienne visant à obtenir la reconnaissance du diplôme infirmier au niveau licence a rassemblé mardi après-midi 950 professionnels et étudiants selon la préfecture et plus de 3.000 selon la Coordination nationale infirmière (CNI), organisatrice de la journée.
La CNI, représentant les infirmiers salariés privés et publics, était soutenue par la fédération CGT de la santé et de l'action sociale ainsi que par les syndicats d'infirmiers libéraux Convergence infirmière et le Syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux (Sniil), qui se sont joints au mouvement.
Les manifestants demandaient l'équivalence licence (bac+3) pour le diplôme d'Etat infirmier, l'intégration de la filière infirmière dans le système LMD (licence-master-doctorat), une revalorisation salariale en rapport avec leurs responsabilités et l'amélioration de leurs conditions de travail.
Le cortège est parti du parvis de la gare Montparnasse à 13 heures pour arriver au ministère de la santé où les manifestants ont entamé une "marche funèbre" en portant un cercueil représentant la profession et le diplôme. Les manifestants ont ensuite "mis feu au cercueil et procédé à un lâcher de ballons noirs", a rapporté à l'APM le vice-président de la CNI, Alain Arnaud.
Une délégation a été reçue par des membres du cabinet de Philippe Bas et des représentants de la Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos) pendant un peu plus d'une heure.
Selon Alain Arnaud, le ministère reste sur ses positions et ne souhaite pas donner une équivalence de niveau licence à la formation. Le ministère veut conserver un diplôme d'Etat professionnel et permettre seulement à une minorité d'infirmiers d'accéder à un diplôme universitaire.
La reconnaissance du niveau bac+3 impliquerait dans la fonction publique hospitalière un passage de catégorie B en A et donc une revalorisation salariale conséquente qui permettrait de rendre la profession plus attractive, note-t-on.
Aucune revalorisation de la grille salariale n'a été obtenue, a précisé Alain Arnaud.
La CNI envisage de continuer le mouvement au niveau des établissements.
Une manifestation a également rassemblé mardi environ 500 personnes (selon les organisateurs) à Grenoble.
D'autres manifestations ont été organisées la semaine dernière à Bordeaux, Aix-en-Provence, Belfort-Montbéliard, Marseille, Rennes, Châlons-en-Champagne ainsi que dans trois autres villes de Champagne-Ardenne, a indiqué mardi à l'APM la secrétaire nationale de la CNI, Marie-Dominique Biard.
La profession d'infirmier réunit près de 460.000 personnes, dont 60.000 libéraux.
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