Ce mouvement a été initié par la Fédération nationale des infirmiers (FNI), l'Organisation nationale des syndicats infirmiers libéraux (Onsil) et le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), trois syndicats qui affirment représenter à eux seuls 20% des 53.705 infirmières libérales. Ils avaient appelé à une fermeture des cabinets à partir du mercredi 22 juin à 20h, jusqu'au vendredi 24 juin à 8h du matin mais les soins restaient assurés.
"Pour que les pouvoirs publics prennent bien la mesure du mouvement, les infirmières ont renvoyé, jeudi, les appels téléphoniques sur les Directions départementales des affaires sanitaires et sociales, lesquelles ont dû dès 8H30 faire appel à leur opérateur téléphonique pour redétourner les appels", indique à APM Santé François Verney, vice-président de la FNI.
A Paris, les porte-parole départementaux issus des assemblées locales étaient réunis avec l'ambition d'"exiger du gouvernement une position claire sur l'avenir qu'il réserve à la profession d'infirmière libérale".
Les infirmières libérales protestent contre "la déréglementation" de leur profession organisée, notamment selon elles par l’article de la loi relative à l'égalité des droits et des chances publiée en février.
Elles demandent l'abrogation des mots "ou de son choix" dans l'article L.1.111-6-1 du code de la santé publique, permettant à une personne durablement handicapée des membres supérieurs de désigner, pour favoriser son autonomie, "un aidant naturel ou de son choix" pour accomplir "des gestes liés à des soins prescrits par un médecin", après formation préalable auprès d'un professionnel de santé.
"La personne lourdement handicapée choisira n'importe qui pour accomplir les soins infirmiers", regrette Nadine Hesnart, présidente de la FNI, rappelant que la loi concerne "les soins" sans distinction.
Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand -retenu par la mise en place du plan canicule- a adressé un message aux infirmières leur affirmant être prêt à rencontrer leurs représentants pour écouter leurs doléances.
Celles-ci concernent tout d'abord la structuration de la profession. Les infirmières estiment nécessaire de légiférer pour la création d'un conseil de l'Ordre "afin de ne pas laisser la profession aller à vau-l'eau", explique François Verney. Cette structure serait compétente sur l'éthique, la déontologie, la démographie, l'évaluation des pratiques professionnelles.
C'est aussi une "reconnaissance de la prescription infirmière" dans les actes de maintien à domicile qui est mise en avant.
La profession demande une renégociation de la convention avec l'assurance maladie, convention qui serait signée par des organisations majoritaires, ce qui n'est pas le cas actuellement. Ce texte reconnaîtrait la place des infirmières dans les soins de proximité et dans les missions de santé publique. Il prévoirait un plan de travail sur 5 ans avec un engagement fort de la profession.
Les doléances comprennent aussi l'ouverture d'un chantier sur la retraite et, dans l'attente, de la création d'un Conseil de l'Ordre, l'obligation de consulter les représentants de la profession pour tous les décrets de compétence./yg
INFOS ET ACTUALITES
Etats généraux des infirmières libérales à Paris
Publié le 23/06/2005
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Source : infirmiers.com
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