Saisie par la Direction générale de la santé (DGS), la Haute autorité de santé a lancé le 8 juillet dernier une consultation publique qui doit l’aider à formuler ses prochaines recommandations sur la vaccination contre la dengue et sur ses conditions. À savoir l’utilisation du vaccin Qdenga, « dans différents groupes de population, en termes d’âges, de statut immunitaire et de pathologies sous-jacentes », fait-elle savoir dans un communiqué. La question des voyageurs se rendant dans les zones endémiques de la maladie n’est pas concernée, précise-t-elle.
La consultation doit permettre de mesurer la lisibilité, la pertinence et l’acceptabilité du projet de recommandations et de confronter les avis des experts de la HAS aux avis et pratiques des usagers et des professionnels de santé
La consultation, qui s’effectue directement en ligne sur une plateforme dédiée sous forme de questionnaire, est ouverte « aux parties prenantes de la vaccination » : ordres professionnels, associations de patients et d’usagers, syndicats professionnels, collèges nationaux professionnels (CNP), sociétés savantes ou encore établissements sanitaires et du médico-social, liste-t-elle. Elle « a pour objectif de recueillir le plus largement possible les contributions des parties prenantes sur ce projet de recommandation vaccinale », notamment en obtenant des informations ou propositions nouvelles pour enrichir le travail de ses experts. La consultation doit ainsi permettre de « mesurer la lisibilité, la pertinence et l’acceptabilité du projet de recommandations », mais aussi de confronter les avis des experts de la HAS aux avis et pratiques des usagers et des professionnels de santé. « Les réponses apportées doivent refléter la position collective de l’organisme » représenté et non pas une « opinion personnelle », prévient-elle.
Le vaccin Qdenga ciblé
Avant toute initiative de réponse, la HAS recommande toutefois de prendre connaissance de la stratégie de vaccination contre la dengue reposant sur l’utilisation du vaccin Qdenga. Ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché en décembre 2022, ce produit est indiqué pour toute personne de plus de 4 ans, « quel que soit leur statut sérologique », rappelle l’agence. Il s’administre selon un schéma à deux doses sous-cutanées, à trois mois d’intervalle.
La consultation est ouverte jusqu’au 4 août 2024, la HAS prévoyant par ailleurs de rendre public l’ensemble des contributions, par souci de transparence. Elle publiera ensuite ses recommandations définitives une fois les réponses analysées, d’ici le mois de septembre 2024.
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