Ces créations, reconnaissance incontestable du travail effectué par les infirmières auprès des jeunes, permettront de colmater quelques uns des retards pris dans ce domaine par les plans précédents qui n’avaient jamais été respectés (*) laissant de côté des questions de santé que ces plans soulignaient pourtant comme essentielles à la réussite des jeunes. Il est primordial de rappeler que pour des missions s’étendant sur un champ d’action de 8.000 collèges et lycées publics, 55.000 écoles maternelles et primaires publiques et 2 millions d’étudiants, il n’y a à ce jour que 6300 postes d’infirmières. Ces chiffres permettent de comprendre les raisons qui poussent le SNICS/FSU depuis sa création, à mener des actions répétées pour obtenir les moyens permettant au service public d’éducation de remplir toutes ses missions en matière de santé auprès des élèves et étudiants.
Le SNICS mettra tout en œuvre pour que ces mesures soient poursuivies et amplifiées afin de permettre à tous les jeunes scolarisés de la maternelle à l’université, y compris dans le secteur rural extrêmement délaissé depuis plus de 15 années, d’avoir accès chaque jour de la semaine à une réponse infirmière en matière de santé globale [prendre soin d’eux, les soigner, éduquer à la prévention des toxicomanies, remédier au mal être pour prévenir le suicide, apporter des réponses aux questions de sexualité des collégiens et des lycéens, administrer la contraception d’urgence, favoriser un bon équilibre alimentaire à tous les niveaux de la scolarité, prévenir la maltraitance et la violence sous tous ses aspects,…).
Cependant, les infirmières travaillant en équipe en particulier avec les personnels d’enseignement et d’éducation, le SNICS conteste la nouvelle vague de suppressions de postes chez les enseignants des collèges et lycées et l’insuffisance des créations dans les écoles au regard des effectifs des élèves. En effet, constatant chaque jour le besoin accru d’encadrement des élèves notamment lorsqu’ils sont en difficulté, la profession sera une nouvelle fois dubitative quant à la réalité de ce travail en équipe pluriprofessionnelle, seule solution pourtant aux problèmes croissants chez les jeunes.
Solidaire de ses partenaires, attaché à une Ecole ambitieuse dont d’élévation des qualifications pour tous est l’objectif principal, convaincu de l’intérêt d’agir, le SNICS/FSU appelle les infirmiers et infirmières du système éducatif à être dans l’action le 4 octobre prochain.
• (*) Plan d’urgence des lycéens de 1990 dont la mesure n° 2 a créé 84 postes d’infirmières alors que le plan en prévoyait 2000.
• Nouveau Contrat pour l’Ecole de 1994 dont la mesure n° 119 précisait « une infirmière par établissement de plus de 500 élèves » : 300 postes créés sur les 2500 nécessaires.
• Collège de l’an 2000 qui prévoyait « le renforcement du rôle des infirmières par une présence accrue » mais qui n’a donné lieu qu’à 500 créations de postes.
• Plan quinquennal sur la santé de février 2003 affirmant que « la bonne santé des élèves reste la première condition de la réussite scolaire » mais qui n’a donné lieu à aucune création de poste.
SYNDICAT NATIONAL DES INFIRMIER(E)S CONSEILLER(E)S DE SANTE
46 avenue d’Ivry 75647 PARIS cedex 13 Tél 01 42 22 44 52 Fax 01 42 22 45 03
INFOS ET ACTUALITES
Communiqué de presse du Syndicat National des Infirmier(e)s Conseiller(e)s de Santé
Publié le 05/10/2005
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Source : infirmiers.com
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