L'accident lors du prélèvement de sang constitue l'hypothèse la plus probable de la contamination par le virus Chikungunya d'une infirmière à Nîmes, a annoncé mercredi le directeur général de l'Institut de veille sanitaire (InVS), Gilles Brücker.
Cette infirmière libérale a développé les premiers signes cliniques de l'infection fin janvier, trois jours après avoir réalisé une prise de sang à domicile chez une personne infectée de retour de La Réunion.
A la fin du mois de mars, après la confirmation de la contamination par le virus Chikungunya via plusieurs analyses, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a demandé à l'InVS de conduire une enquête pour déterminer les causes les plus probables de la contamination.
Les résultats de cette analyse montrent que l'hypothèse la plus probable est l'accident lors du prélèvement, bien que l'on ne puisse en apporter la preuve définitive car il n'y a "pas eu formellement de blessure avec le matériel de prélèvement", a indiqué Gilles Brücker lors d'une conférence de presse au ministère de la Santé.
Le directeur général de l'InVS justifie le choix de cette hypothèse par le "contact" que l'infirmière a eu avec sa patiente, en évoquant la possibilité que la soignante ait présenté des "minimes érosions au niveau des mains", sachant que "ces cas de figure existent" et que des cas de transmission du Chikungunya via une exposition sanguine ont déjà été décrits.
Il rappelle au passage aux professionnels de santé de mettre des gants lors de prélèvements sanguins, quel que soit le patient.
Dans un communiqué diffusé plus tard mercredi, l'InVS précise que l'infirmière a été exposée au sang de la patiente lors de la réalisation d'un point de compression et que la quantité de virus présente dans le sang des malades en phase aiguë de Chikungunya est très importante.
"On ne peut formellement exclure l'hypothèse d'un moustique qui aurait voyagé dans les bagages de la patiente" mais cette hypothèse paraît "beaucoup moins vraisemblable", ajoute Gilles Brücker.
Quant à l'hypothèse du moustique autochtone, elle est extrêmement improbable, selon l'enquête de l'InVS, étant donné qu'Aedes albopictus n'a jamais été repéré à Nîmes et que l'on se trouve pendant la période hivernale la plus défavorable.
Ce cas constitue à l'heure actuelle le premier cas autochtone de Chikungunya en France métropolitaine./vdb/mr
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