Or, le degré d'implication est souvent associé à la qualité de vie et à la satisfaction des patients.
Il s'agit de la première enquête représentative des survivants à deux ans d'un cancer, a souligné le Pr Jean-Paul Moatti de l'UMR 912 (Université de la Méditerranée), en présentant une partie des résultats jeudi lors d'un colloque au ministère de la santé organisé par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), l'Inserm, l'Institut national du cancer (Inca) et la Ligue nationale contre le cancer.
Cette enquête a été réalisée par la Drees en collaboration avec l'Inserm et trois régimes d'assurance maladie, dans le cadre du Plan cancer et ses résultats fournissent une référence sur la situation des patients diagnostiqués fin 2002, sur leur perception de la maladie, les relations avec le système de soins, les problèmes psychologiques, sociaux, professionnels, leur qualité de vie et les répercussions sur leur vie privée.
Au total, 55% des patients interrogés estiment avoir participé à la décision thérapeutique et 69% déclarent que leur implication a été conforme à leurs attentes. Les impliqués et satisfaits représentent 42% des personnes interrogées.
La proportion de personnes impliquées peut paraître faible alors que plusieurs études ont montré qu'un nombre croissant de patients souhaitent être considérés comme des partenaires dans la prise en charge de leur maladie et que les textes officiels préconisent une évolution vers une décision partagée mais, en fait, seul "un petit quart des patients interrogés" auraient souhaité plus d'implication, a noté le Pr Moatti.
Parmi les personnes considérant qu'elles n'ont pas été impliquées au niveau souhaité (environ un tiers), 78% auraient souhaité être davantage impliquées. De plus, 27% des personnes qui estiment ne pas avoir été impliquées en sont tout de même satisfaites et 6,7% auraient même souhaité être moins impliquées.
Cela illustre l'hétérogénéité des préférences des patients en matière d'implication et donc la nécessité pour les professionnels de s'adapter à chacun.
Appartenir aux classes d'âge extrêmes et avoir un faible niveau d'études augmente la probabilité de ne pas souhaiter être impliqué quel que soit le niveau d'implication expérimenté. A l'inverse, les groupes qui regrettent de ne pas avoir été plus impliqués expriment davantage un besoin de soutien psychologique et ils présentent plus souvent de faibles scores de qualité de vie (physique et mentale) et une plus grande détresse. Enfin, ils se montrent également plus critiques à l'égard de l'information reçue et de leur relation avec l'équipe médicale.
Le bien-être des patients est davantage lié au fait d'être impliqué dans la décision médicale au niveau souhaité, plutôt qu'au fait d'être impliqué en tant que tel, montrent les résultats.
L'étude fait ressortir, une fois de plus, l'importance primordiale d'une bonne relation entre le médecin et le patient et la nécessité d'améliorer les échanges d'informations.
Il faut donc mieux tenir compte de cette hétérogénéité, a souligné le Pr Moatti. "Le modèle classique ne marche qu'avec une partie des patients", a-t-il ajouté.
"C'est une vraie difficulté pour notre système de soins de pouvoir tenir compte de cette hétérogénéité. Pourtant, il faut s'adapter au chemin singulier de tout un chacun", a complété le Pr Hubert Allemand, médecin conseil national, adjoint au directeur de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS).
INFOS ET ACTUALITES
Cancer : 55% des patients impliqués dans la décision médicale
Publié le 01/04/2008
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Source : infirmiers.com
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