Le bloc central de l'hôpital Nord de l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) a été arrêté en raison de la grève des infirmiers de bloc opératoire diplômés d'Etat (Ibode) qui dénoncent le manque d'effectifs, a-t-on appris mercredi auprès de la direction de l'AP-HM.
A l'appel de la CGT, les personnels du bloc central ont entamé mardi une grève reconductible. Leurs revendications portent sur l'aggravation du "manque d'effectifs toutes catégories" c'est-à-dire d'Ibode, d'aides-soignants et d'agents de service hospitalier, indique la CGT de l'hôpital Nord dans un communiqué.
Ils dénoncent également les conditions de travail qui ne cessent de se dégrader et le manque de matériel "ce qui entraîne de plus en plus de difficultés à assurer des soins de qualité pour les patients".
La direction de l'AP-HM a indiqué mercredi à l'APM que le bloc central était "paralysé" et qu'il ne fonctionnait que pour les urgences avec le personnel assigné.
Dans un communiqué, l'AP-HM reconnaît que le bloc central de l'hôpital Nord connaît des "difficultés de fonctionnement".
Elles sont liées à l'existence de six postes vacants budgétés qui "ne sont pas pourvus face à la pénurie des personnels infirmiers sur le marché du travail et, plus spécifiquement, des infirmières spécialisées en bloc opératoire", explique la direction.
A partir de février, le nombre de postes vacants passera à 12 agents en raison du transfert du service de neurochirurgie Sud vers Nord, prévient-elle en observant que les sorties de l'école de formation des Ibode ne permettent pas de couvrir les besoins.
"Faute d'Ibode, des infirmières diplômés d'Etat (IDE) sont recrutées et affectées au bloc central" mais ces IDE ont besoin d'un temps de formation et d'adaptation au travail d'Ibode avant d'être opérationnelles.
Une difficulté supplémentaire vient de l'organisation du bloc opératoire car six spécialités différentes l'utilisent et "ce phénomène est amplifié, d'une part par une augmentation d'activité, d'autre part, par un fort turn over des cadres du bloc opératoire depuis deux ans".
Face à cette situation, la direction indique qu'elle a engagé plusieurs actions.
S'agissant des effectifs, elle essaye d'attirer de nouveaux candidats sur le bloc central de l'hôpital Nord et des postes d'aides soignants ont été créés pour pouvoir assister des Ibode en nombre insuffisant. "Des réflexions engagées depuis plusieurs mois sont en phase d'aboutissement afin de recruter d'autres profils que celui des Ibode en forte pénurie, pour certaines missions actuellement assurées par des Ibode mais qui peuvent être prises en charge par d'autres professionnels de santé", par exemple pour la gestion des commandes.
Elle rappelle également que l'hôpital Nord s'est engagé en septembre dans une démarche d'audit organisée par la Mission d'expertise et d'audits hospitaliers (Meah) afin de revoir en profondeur les organisations du bloc opératoire et de les optimiser.
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