En effet, les « véritables épreuves » offrant une « garantie supplémentaire de qualité », selon ces syndicats, est d’un niveau affligeant, loin de garantir la sécurité des patients.. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter ces quelques exemples de questions posées aux candidates.
Au cours d’une intervention, un trou dans un gant stérile
A : Nécessite le remplacement immédiat des deux gants en dehors du champ opératoire
B : Ne nécessite pas le remplacement si le chirurgien est en fin d’intervention
C : Nécessite le remplacement immédiat du gant, même au dessus du champ opératoire
Parmi les affirmations suivantes quelle est celle qui est inadéquate dans un bloc opératoire :
A : Retirer sa tenue opératoire pour sortir du bloc
B : Avoir les ongles courts sans vernis
C : Fumer dans la salle de détente
Un dispositif médico-chirurgical à usage unique utilisé lors d’une intervention :
A : Peut-être réutilisé après nettoyage et désinfection
B : Peut-être réutilisé après nettoyage et stérilisation
C : Doit être détruit après utilisation
On peut re-stériliser un dispositif médico-chirurgical à usage unique :
A : Vrai
B : Faux
En cours d’intervention, lorsqu’un instrument est tombé au sol, l’aide-opératoire ou aide-instrumentiste :
A : Change de gants avant de le ramasser
B : Le ramasse avec des gants stériles
C : Ne doit pas le ramasser
Le matériel opératoire peut-être utilisé si l’emballage est défectueux mais la date de péremption n’est pas dépassée :
A : Vrai
B : Faux
Les 99% de réussite aux épreuves de 2002 témoignent d’ailleurs du manque de sérieux des validations. Sur les 99% de candidates validées en 2002, aucunes n’a aujourd’hui reçu la formation pourtant prévue par la loi, le décret d’application n’ayant toujours pas été publié. Pourtant, elles pratiquent tous les jours…
La Coordination Nationale Infirmière, l’UNAIBODE, le GIPSI et l’AEEIBO précisent que les actes pratiqués par les aides-opératoires sont bels et biens des actes normalement réservés au personnel paramédical au regard des risques encourus pour les patients, comme l’a d’ailleurs rappelé Monsieur Kouchner, alors secrétaire d’Etat à la santé, le 2 juin 1999, à la commission des affaires sociales en se référant au Conseil d’Etat :
« les chirurgiens ne peuv[ent"> se faire assister, dans les interventions qu’ils pratiquent par des personnes qui, sans être pourvues des diplômes requis, accompliraient en partie des actes professionnels de la nature de ceux qui sont aujourd’hui réservés aux infirmiers. La réglementation […"> est en vigueur depuis 1981 ».
Ainsi, cette « très ancienne tradition » mais néanmoins archaïque, est constitutive d’une infraction pénale d’exercice illégal du titre d’infirmier prévu à l’article L 4314-4 du code de la santé publique, et puni jusqu’à 5 mois d’emprisonnement et de 7500 € d’amende, n’en déplaise aux chirurgiens, qui ne sont pas au dessus des lois.
AEEIBO : Association des Enseignants et des Ecoles d’Infirmiers de Bloc Opératoire
CNI :Coordination Nationale Infirmière
GIPSI :Groupement d’Intérêt Professionnel en Soins Infirmiers
UNAIBODE : Union Nationale des Associations d’Infirmiers de Bloc Opératoire Diplômés d’Etat
INFOS ET ACTUALITES
AIDES-OPERATOIRES : Les annales des épreuves de validation.
Publié le 26/08/2005
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Source : infirmiers.com
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