Un patient a agressé le personnel des urgences du centre hospitalier de Semur-en-Auxois (Côte-d’Or), blessant une infirmière. L’agresseur n’aurait pas supporté d’attendre… Le 30 juillet, vers 11 heures, un patient venu consulter aux urgences du centre hospitalier Robert-Morlevat a foncé comme un bélier vers les infirmières et en a frappé une
, rapporte un témoin. Il n’aurait visiblement pas apprécié la demande qui lui avait été faite de retourner en salle d’attente.
Suite à ce fait divers, le Conseil Régional de l’Ordre des Infirmiers de Bourgogne Franche Comté et les Conseils Interdépartementaux du territoire témoignent de leur indignation vis-à-vis de cette agression. Nous tenions à réagir auprès des pouvoirs publics comme nous avons déjà alerté les personnalités politiques, début juillet, dans un communiqué suite à la crise des urgences
, rapporte Hervé Genelot-Chelebourg, président du Conseil Régional de l’Ordre des infirmiers dans un communiqué. Cette agression illustre malheureusement le mal-être de notre profession
, ajoute-t-il, rappelant que selon le dernier rapport de l'ONVS
, ces événements se sont banalisés aux urgences et les infirmiers sont les premiers à en être victimes.
Ce mauvais tableau démontre l’« urgence » d’apporter des réponses à notre profession. L’une d’elles, et qu’il convient de souligner, est l’ajout d’une infirmière supplémentaire à Semur-en-Auxois. C’est en fait une nécessité imposée par le fonctionnement du service et les réclamations faites depuis le début de la crise des urgences mais ça ne répond pas aux problématiques de violence
, conclut Genelot-Chelebourg. La difficulté de recruter est évidemment liée à ce cercle infini puisque ces agressions n’encouragent pas à la prise de ces postes.
En parallèle, à Besançon, dans la nuit du dernier week end de juillet, un homme de 31 ans avec 3,2 grammes d'alcool dans le sang s’était retrouvé aux urgences de l' hôpital bisontin, touché à la tête après une bagarre de rue. Le trentenaire s’en est alors pris à une infirmière qui tentait de le soigner, selon le 20 minutes. Il lui a craché un mélange de sang et de salive. Devant le tribunal de la capitale du Doubs, l’homme s’est excusé, selon le quotidien régional.Condamné pour des faits identiques en novembre 2017, il a écopé d’un an de prison, dont six mois de sursis.
Des épisodes qui démontrent encore une fois une désorganisation dans la prise en charge des patients et surtout une démoralisation du personnel pouvant conduire jusqu’à l’épuisement des professionnels voire des atteintes psychologiques.
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