Des échanges entre direction et équipes des urgences, qui dénonçaient des conditions de travail dégradées et éprouvantes pour les personnels, ont permis une sortie de crise dans ces deux établissements.
A Thionville, des embauches encore en souffrance
À Thionville (Moselle), où 93% des infirmiers et aides-soignants avaient dû être mis en arrêt maladie, contraignant l’établissement à se limiter aux urgences vitales, l’activité a repris lundi 16 janvier de manière « complète ». « À compter de lundi 16 janvier, le service des urgences de l'hôpital Bel Air de Thionville rouvre 24 heures sur 24 », a ainsi fait savoir le Centre Hospitalier Régional (CHR) Metz-Thionville dans un communiqué. Des échanges « constructifs » entre la direction et les équipes ont permis « un retour progressif des personnels ». « Si le contexte de la triple épidémie de grippe, Covid-19 et bronchiolite s'est amélioré, nous continuons d'inviter la population à utiliser les services d'urgence à bon escient et de privilégier le recours au médecin traitant et/ou l'appel au 15 avant de se déplacer aux urgences », a toutefois tenu à rappeler le CHR.
À noter également que les embauches promises (6 infirmiers et 6 aides-soignants) n’ont pas été réalisées. Selon Patricia Schneider, représentante du syndicat Sud-Santé au CHR, seule une AS aurait en réalité été recrutée. « On demande des renforts du 1er janvier au 31 décembre, pas juste le temps de sortir de la crise », a-t-elle insisté, pointant que les personnels qui reprennent après leur arrêt maladie sont contraints de travailler « dans les mêmes conditions » qu’auparavant.
Nouveau projet pour l'hôpital de Pontoise
À Pontoise (Ile-de-France), c’est un accord de sortie de crise qui a été trouvé. Pour rappel, 90% des soignants du service des urgences s’étaient mis en arrêt maladie pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail. Au cours de la semaine passée, les échanges entre la direction de l’hôpital, les représentants du personnel et l’équipe ont permis d’aboutir « à un accord d’un nouveau projet médical et paramédical », a déclaré l’UNSA Santé & Sociaux dans un communiqué. Dans les faits, « trois postes paramédicaux », un de jour et deux de nuit, ainsi qu'« un poste administratif », a détaillé, selon l’AFP, l’hôpital Novo, dont dépendent les urgences. À la suite des négociations, les personnels ont ainsi repris leur poste lundi matin.
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