«Sur la période considérée - 1990 à 2019 -, l'espérance de vie à la naissance en France s'est améliorée au fil du temps», souligne dans un communiqué l'Assurance maladie, à propos de cette étude publiée fin février dans le Lancet Regional Health*. «Cette analyse montre que les indicateurs français de santé sont parmi les meilleurs en Europe», concluent les chercheurs, évoquant notamment l'espérance de vie en bonne santé.
«Ce bilan précis a pour objectif de guider la mise en place de politiques de santé publique adaptées et de réfléchir à l’impact plus général qu’a eu le Covid-19 sur la santé des Français», précise le communiqué.
Les Français vivent en moyenne plus longtemps en bonne santé
L'espérance de vie à la naissance en France est ainsi passée «de 77,2 ans en 1990 à 82,9 ans en 2019, ce qui classe la France à la 7e position pour l’espérance de vie la plus élevée, parmi les 23 pays d'Europe de l’ouest étudiés», avancent les chercheurs. «Les Français vivent en moyenne plus longtemps en bonne santé, avec une espérance de vie en bonne santé qui a aussi progressé passant de 67 à 71,5 ans, plaçant la France en 4e position du classement».
Ils confirment par exemple que sur la période donnée (1990-2019) les Français sont moins atteints de pathologies cardiovasculaires par rapport à la majorité de leurs voisins. Les chercheurs supposent que ces bonnes performances sont liées au système français de santé, qui permet aux habitants d'être bien suivis à un coût plus faible que dans de nombreux autres pays.
Faiblesses spécifiques à la France
Les chercheurs font toutefois état de faiblesses spécifiques à la France. Si les principaux cancers restent moins fréquents qu'ailleurs, le pays s'est relativement peu amélioré en la matière lors des dernières décennies. L'étude estime notamment que la France a encore des progrès à faire en matière de réduction du tabagisme, l'une des principales causes de cancer.
Les chercheurs soulignent désormais la nécessité de mener un travail qui prenne en compte la période du Covid. Celui-ci a non seulement causé un nombre important de décès et de maladies, mais les restrictions sanitaires prises en 2020 et 2021 ont aussi contribué à affecter la bonne marche du système de santé.
Retrouvez ici le communiqué de presse de l'Assurance Maladie.
*Mené par des chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), de l'université de Bordeaux et du CHU de Bordeaux, avec l'aide de Santé publique France et l'Assurance maladie, ce travail se base sur les chiffres du "Global burden of disease", un vaste programme financé par la fondation Bill & Melinda Gates et visant à réunir les données de santé de la plupart des pays.
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