Nous connaissons par cœur le paysage sonore de l'hôpital. Alarmes, bips, pleurs, portes, éclats de voix, roulement des charriots. Au XIXe siècle, Florence Nightingale , célèbre infirmière britannique, parlait déjà des bruits d'hôpitaux comme de "sons nécessaires" pour surveiller la santé des patient·es, mais qui seraient à l'origine d'un "sentiment d'attente, d'une angoisse", qui vont à l'encontre de la guérison. "Le bruit non nécessaire, c'est le grand absent du monde médical", concluait-elle.
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En se basant sur une étude de 2018, Yoko Sen explique qu'un patient empêché de dormir, et avec une perception exagérée de sa propre douleur –basée sur les bips de ses machines plutôt que sur son propre ressenti– voit les bruits influencer son état de santé. Une autre recherche suggère que "la lassitude des alarmes" pourrait aussi affecter le personnel de santé, plus stressé, moins à l'écoute.
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