À savoir, en premier lieu l’élaboration d’une loi permettant la refonte du métier, mise en suspens par la dissolution à quelques jours seulement de la présentation de la première mouture. « Cette loi est essentielle pour la profession, car elle doit permettre de redéfinir le rôle propre de l’infirmier, qui n’a pas ou peu évolué depuis la loi du 31 mai 1978 », insiste le Sniil. Celle-ci doit notamment pouvoir conférer plus d’autonomie aux infirmiers et leur accorder plus de reconnaissance.
Plusieurs textes urgents encore en attente
Il est d’autant plus urgent d’avancer sur la construction de cette loi que sa publication conditionne l’ouverture de négociations conventionnelles, promise par Frédéric Valletoux, alors ministre chargé de la Santé (et réélu depuis en Seine-et-Marne), pour la fin de l’année 2024. Or ces négociations sont « extrêmement attendues » par les infirmiers libéraux (IDEL), dont les actes n’ont pas été revalorisés depuis 2009. « Nous ne pouvons pas tolérer que la profession fasse à nouveau les frais de l’instabilité politique ambiante », martèle le syndicat, qui rappelle également que cette refonte doit embarquer de nouvelles missions accordées aux infirmiers et les rémunérations associées. Le texte sur la création d’infirmier référent a ainsi fait l’objet d’une publication le 27 juin dernier.
Autre projet de loi dont la profession attend les avancées : celui sur la fin de vie contenant l’aide active à mourir et le renforcement des soins palliatifs, qui a lui aussi été arrêté net avec la dissolution. « Pour les patients en fin de vie, pour leurs familles, ainsi que pour leurs professionnels de santé, il est nécessaire que les débats reprennent », plaide le syndicat. Il demande par ailleurs à être associé aux futures discussions. Nombreux sont en effet les professionnels infirmiers qui estiment ne pas avoir été consultés sur le sujet de la fin de vie. « La mise en œuvre de ces diverses réformes est cruciale pour l'avenir de la profession infirmière et pour l'amélioration de la prise en charge des patients », conclut-il.
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