Aujourd’hui dans le monde, 200 millions de femmes ont subi une forme de mutilation génitale féminine (MGF)
. Si ces pratiques sont historiquement plus répandues sur le continent africain, on les observe aujourd’hui dans d’autres régions du monde, dont les pays européens d’immigration. Ainsi, en France, au milieu des années 2000, une première mesure indirecte estimait qu’environ 60 000 femmes adultes avaient subi une forme de MGF.
C'est pourquoi Santé publique France a réalisé une nouvelle étude statistique pour estimer le pourcentage de femmes touchées sur le territoire. En appliquant la méthode d’extrapolation, l'organisme évalue qu’au début des années 2010, environ 125 000 femmes adultes « mutilées » vivaient en France. Cette augmentation en l’espace de 10 ans s’explique à la fois par la féminisation de la population migrante et par le vieillissement des femmes nées en France de parents originaires de « pays à risque ». La France est donc (en effectifs absolus) le deuxième pays le plus concerné en Europe après le Royaume-Uni où vivraient environ 140 000 femmes adultes excisées nées dans des pays à risque. Des chiffres probablement minorés, les femmes ne disposant pas de titre de séjour n’ayant pu être comptabilisées dans cette étude.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Santé publique France
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