ARRÊTS MALADIE

Fonction publique : abandon du projet d'allongement du délai de carence en cas de maladie

Publié le 16/01/2025

François Bayrou a confirmé l'abandon du projet d'allongement du délai de carence --de un à trois jours-- pour les agents de la Fonction publique en cas d'arrêt maladie, accédant à une demande du Parti socialiste pour tenter d'éviter la censure.

infirmière, chambre d'hôpital, patiente hospitalisée

Crédit photo : BURGER / PHANIE

C'est un pas en arrière qui réjouira les premiers concernés. Dans la partie dépenses du projet de budget pour 2025, «le gouvernement confirmera (...) l'abandon de l'ajout de deux jours de carence pour les gents publics», a écrit le Premier ministre dans un courrier, daté de jeudi 16 janvier, et adressé aux présidents des groupes parlementaires socialistes, à une heure de l'examen d'une motion de censure à l'Assemblée nationale.

Une proposition controversée à gauche

La proposition avait été envisagée par Guillaume Kasbarian, ex-ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’Action publique, en octobre 2024. Dans un entretien publié le 27 octobre 2024 dans le Figaro ce dernier disait vouloir faire « passer le nombre de jours de carence des fonctionnaires d’un à trois, comme dans le privé ».

Officiellement, la mesure s’inscrivait dans le plan de lutte contre l’absentéisme dans la fonction publique lancé par le précédent gouvernement, qui faisait valoir l’objectif d’assurer « un meilleur fonctionnement des services publics ». Outre l’allongement du délai de carence et la réduction du remboursement des arrêts maladie, il comprenait 3 autres axes de travail : la prévention des risques psycho-sociaux et l’amélioration des conditions de travail, la débureaucratisation « pour faciliter la vie des agents », et le renforcement de leur protection contre les violences. Le gouvernement espérait surtout récupérer 1,2 milliard d’euros grâce à ces deux mesures. « Je sais que le plan que je dévoile fera débat, mais je me dois de dire la vérité et d’agir », avait admis à l'époque Guillaume Kasbarian.  Sans surprise, celle-ci avait immédiatement été marquée par un fort clivage entre la gauche, unanimement contre – Manuel Bompard (LFI) dénonçait le 28 octobre sur France Inter une « manière scandaleuse d’essayer de faire des économies en pointant du doigt les fonctionnaires » – et la droite et le Rassemblement national, qui s’y disaient favorables.

La Rédaction d'Infirmiers.com avec l'AFP

Source : infirmiers.com