Pour la première fois, une étude montre que dans certains cas de comas extrêmement profonds associés à un électroencéphalogramme plat et à une disparition totale de la conscience, les neurones et leurs réseaux sont fonctionnels et peuvent traiter des informations venant de l’extérieur.
En effet, jusqu’à présent, un électroencéphalogramme (EEG) plat était synonyme d’un cerveau éteint d’un point de vue fonctionnel, c’est-à-dire à la fois privé d’activité endogène et incapable de traiter des informations issues de l’environnement. Cette hypothèse était compatible avec l’observation des patients dans un coma « isoélectrique », qui ne présentaient aucun signe de conscience et n’étaient pas capables de répondre de manière pertinente à diverses stimulations sensorielles.
Des travaux conduits par l’équipe de Stéphane Charpier à l’ICM, en collaboration avec l’unité de réanimation neurologique consistait notamment à examiner l’activité cérébrale des patients plongés dans un coma isoélectrique après différents types de stimulations, sonores (claquement de porte), lumineuses (lampe de poche au niveau de la pupille) et tactiles. Les chercheurs et les cliniciens ont observé des réponses électriques, très reproductibles, à ces stimulations survenant sur un EEG plat, démontrant ainsi que le cerveau de ces patients étaient capables d’intégrer les stimuli, sans pour autant déclencher une réaction comportementale.
Cela ne veut pas dire que l’information qui va être créée va être suffisante pour déclencher un processus conscient. Aucun signe ne laisse penser chez les patients qu’ils sont capables de produire une expérience sensorielle consciente. Par contre cela montre que les neurones et les réseaux synaptiques sont intacts
, précise Stéphane Charpier.
IDEL
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