Covid-19 : les soignants non-vaccinés pourront être réintégrés à la mi-mai

Il s’y était engagé en novembre 2022 : le ministre de la Santé, François Braun, avait indiqué qu’il se prononcerait sur la réintégration ou non des soignants non vaccinés contre le Covid-19 en fonction de l’avis des autorités sanitaires. Depuis, la Haute autorité de santé a en effet rendu un avis favorable fin mars pour la levée de l’obligation vaccinale. Les soignants suspendus faute de schéma vaccinal complet contre la maladie vont pouvoir être réintégrés dès la mi-mai, a promis François Braun, date de parution attendue du décret d'application.

« Ces soignants vont être réintégrés. Ces dernières semaines, j'ai réuni l'ensemble des parties prenantes, car je veux que la réintégration se fasse, mais dans de bonnes conditions », a-t-il ainsi indiqué en marge d’un déplacement dans la Marne vendredi. Car les non-vaccinés « ne sont pas forcément attendus avec des fleurs dans tous les services », a-t-il poursuivi, faisant référence à la grogne de certains soignants, qui voient d’un mauvais œil la réintégration de ces soignants et la levée de l’obligation vaccinale, qui mettrait les patients en péril.

Un sujet devenu très politique

Pour rappel, l’obligation vaccinale avait été imposée aux soignants, mais aussi aux pompiers, ambulanciers et aides à domicile, à la fin de l’été 2021. Quelques milliers de personnes qui avaient refusé de se faire vacciner avaient ainsi été suspendues, un « phénomène très minoritaire et marginal », selon le gouvernement. En mars, il estimait la proportion d’agents hospitaliers encore concernés à 0,3% ; l’Assurance maladie, elle, dénombrait parallèlement 2 000 soignants libéraux suspendus. La question de leur réintégration est depuis devenue un cheval de bataille politique, pour le Rassemblement national et la France insoumise, mais aussi pour les députés communistes qui ont inscrit le sujet dans leur niche parlementaire du 4 mai. « La meilleure chose serait de retirer les discussions sur ce projet, puisque, comme on dit, les choses seront faites », a conclu François Braun.