Face à l'épidémie de Covid-19 qui a tué plus de 15 000 personnes en France et qui continue de faire des ravages dans l'économie, le gouvernement a annoncé mercredi des mesures financières exceptionnelles pour les soignants en première ligne dans la lutte contre la maladie, pour 1,3 milliard d'euros au total. Dans les départements les plus touchés, les personnels soignants des services de santé percevront en mai une prime de 1 500 euros nets et ceux des services ayant accueilli des patients Covid-19 dans les départements moins touchés également. Les autres personnels recevront 500 euros. Tous verront en outre leurs heures supplémentaires majorées de 50%, selon le ministre de la Santé. S'y ajoutera une prime à venir pour le personnel du secteur médico-social, notamment celui des Ehpad. Conscient des attentes légitimes des soignants sur les conditions de travail à l’hôpital, le ministre des Solidarités et de la Santé a tenu à rappeler qu’à cette prime exceptionnelle succèdera, après la crise, la réflexion indispensable et concertée sur la revalorisation des métiers et des rémunérations
, souligne enfin le communiqué du ministère.
Les Collectifs Inter Urgences et Inter Hôpitaux ont rapidement réagi à ces mesures dans un communiqué intitulé Des primes pour atténuer les fautes du gouvernement
. Les deux collectifs réaffirment leurs revendications - portées depuis plus d'un an par les personnels hospitaliers, syndicats et collectifs : une augmentation du nombre de lits et de structures, un recrutement massif de personnel, une revalorisation de salaire de 300 euros net pour rendre effectif ce recrutement. Rien de tout cela n'est évoqué aujourd'hui
, soulignent les collectifs. D'autre part, les deux collectifs dénoncent une différence de traitement dans la remise de ces primes, sur la base de critères pour le moins abstraits voire macabres, en tout cas difficilement justifiables
.
se méfierdes annonces, demande également
une revalorisation du salaire infirmier de 300 euros par mois et pas l'aumône. Pour le SNPI, l'annonce des heures supplémentaires majorées de 50% n'est autre qu'un
effet de communication, dans la mesure où
la majorité des heures supplémentaires ne sont ni payées ni récupérées, le syndicat dénonçant dès lors
des effets limités. Enfin, concernant la prime à venir au sein des Ehpad et des services à domicile du secteur médico-social :
ces services en grande souffrance doivent bénéficier sans attendre des mêmes mesures que les hôpitaux.
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