Depuis quelques semaines, plusieurs hôpitaux en France se mettent en grève, exigeant de meilleures conditions de travail et plus de places pour soigner les patients, alors que l'activité ne cesse d'augmenter. A Clermont-Ferrand, les soignants du CHU de Gabriel Montpied tirent eux aussi la sonnette d'alarme face aux conditions dramatiques qui règnent dans leur hôpital, et ont posé un ultimatum au 9 août à leur direction avant de décider de se mettre en grève illimitée.
Jeudi 2 août, une assemblée générale s’est tenue au CHU Gabriel Montpied, à laquelle ont participé aides-soignants et infirmiers, avec la présence de différents syndicats. L’intersyndicale composée de FO, CGT, SUD et UNSA ainsi que des soignants a pris la décision de faire une nouvelle AG ce 9 août pour décider de la suite du mouvement naissant, et a voté à l’unanimité la grève illimitée. Pour l’instant, aucune décision significative n’a été prise par la direction, cette dernière proposant seulement la mise à disposition d’une infirmière supplémentaire pour remédier au problème de surcharge de travail du personnel soignant.
Les soignants du CHU de Clermont-Ferrand sont en colère. Les conditions de travail se dégradent et les places pour accueillir les patients se font rares au sein de l’établissement. Jérôme Martin, aide-soignant, explique ainsi qu’ en tant que personnel, ce qui nous pousse, c’est la prise en charge des patients dans les couloirs. Avant, c’était une situation exceptionnelle, maintenant c’est devenu quotidien. Ça n’est pas normal et ça n’est pas très professionnel. Il y a toujours un autre patient pas très loin et quand on demande les antécédents du patient, le voisin écoute.
Alors que le CHU de Clermont-Ferrand a vu, fin 2017, une hausse importante de ses recettes supérieures aux années précédentes, le manque de personnel se fait sentir de plus en plus fortement pendant que l’activité ne cesse d’augmenter. Le directeur a préféré réduire le déficit et la dette de l’établissement sans augmenter pour autant le personnel du CHU. Didier Giraudet, syndiqué à SUD au CHU de Montpied, raconte que sur 40 infirmières, 12 sont présentes et sur les 28 autres, 14 sont en vacances et les 14 restantes sont en arrêt ou absentes
du fait du surmenage lié aux mauvaises conditions de travail.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de la Révolutionpermanente.
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