Olivier Véran, nouveau ministre des Solidarités et de la Santé,
invité ce matin sur France Inter pour le "Grand entretien" par Alexandra Bensaid et Nicolas Demorand a rappelé ses engagements, telle une "profession de foi" au lendemain de sa nomination : le monde hospitalier, je le connais, je le vis comme médecin et donc je ne le nie pas. Je suis interpellé comme médecin et comme politique sur la perte de sens que je perçois chez un grand nombre de mes collègues qui travaillent à l'hôpital public. L'appartenance à l'hôpital public est la notion cardinale qui soude l'ensemble des personnels hospitaliers (médicaux, paramédicaux, administratifs...). C'est un joyau pour notre pays en termes de formation, d'enseignement, de recherche et de soin. On lui demande énormément à l'hôpital public, on le transforme en permanence dans une logique médico-économique qui le met à l'épreuve année après année
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"Le plan hôpital qui a été annoncé est un plan ambitieux. Je suis rapporteur du budget de la Sécu depuis suffisamment d’années pour vous dire que 10 milliards d’euros, c’est un investissement important. Je travaille avec le ministre du Budget, nous travaillons ensemble. N’imaginez pas une seconde que parce que vous passez la porte de Bercy, l’hôpital français ne compte plus : c’est faux".
Interrogé sur la question des soins qu'il veut - doit- apporter à l'hôpital public, au-delà de la pose du diagnostic, il a poursuivi : parler du diganostic est déjà un élément de réponse. Quand on dit que les choses vont mal, c'est qu'on veut les changer. La question des moyens est essentielle, la revalorisation des métiers du soin, le prendre soin de ceux qui nous soignent est essentielle. Un plan très important a été déployé pour l'hôpital public. Mais derrière ces chiffres, ces millions, ces milliards d'euros, qu'est-ce qu'il y a ? Ce que je veux réellement c'est faire un diagnostic avec les l'ensemble des acteurs hospitaliers (brancardiers, aides-soignants, infirmiers...) pour cerner au plus près leurs besoins. Cela prendra quelques poignées de semaine mais ces 10 milliards, ils sont pour eux et je veux les associer aux prises de décisions
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L'annonce de cette "consultation" alors que la crise hospitalière est observée depuis plus de 10 mois maintenant, n'a pas manqué de faire réagir la communauté soignante qui n'a de cesse de crier sa colère, sa souffrance et son exaspération avec le sentiment amer de ne pas être entendu... Encore une fois, les bonnes intentions et les bons mots ne vont pas suffire, des actes forts, concrets et rapides sont attendus par les hospitaliers qui ne relâchent aucunement la pression.
Pourquoi encore une consultation ? Puis un nouveau rapport ? Et une commission ? Et une mission ? https://t.co/hiUBJVBPN9
— COLLECTIF INTER-HOPITAUX (@CollectInterHop) February 18, 2020
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