Aurélien Rousseau est le nouveau ministre de la Santé et de la Prévention

Il a eu beau défendre son action devant le Sénat, rien n’y a fait. Ce jeudi 20 juillet, le couperet est tombé : un peu plus d’un an après son arrivée à la tête du ministère de la Santé et de la prévention, François Braun doit laisser sa place à Aurélien Rousseau, alors qu’il venait d’entamer le chantier de la refondation du métier d’infirmier.

Une personnalité politique identifiée à gauche

Nommé directeur du cabinet d’Elisabeth Borne en mai 2022, Aurélien Rousseau est d’abord entré en politique via la gauche. D’abord membre du parti communiste, il intègre le cabinet de Pierre Mansat, un des adjoints de Bertrand Delanoë, alors maire de Paris, avant de rejoindre en 2009 les bancs de l’École nationale d’administration (ENA). Rattaché au Conseil d’État, il est ensuite passé par les cabinets des premiers ministres socialistes Manuel Valls et Bernard Cazeneuve. Avant de rejoindre Elisabeth Borne à Matignon, Aurélien Rousseau dirigeait l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France. De cette expérience, il en avait tiré un essai, publié en septembre, (« La blessure et le rebond, dans la boîte noire de l’État face à la crise », éditions Odile Jacob) pour raconter « comment les choses de l’État se jouent, les décisions se prennent ». Sa proximité avec Nicolas Revel, qui a succédé à Frédéric Valletoux à la tête de l’AP-HP, augure à tout le moins de relations fluides avec l’institution parisienne.

Le nouveau ministre de la Santé aura notamment à affronter la crise de l’hôpital, dans un contexte de désertification médicale croissante et de système de santé confronté au vieillissement de la population. Autre sujet délicat : le projet de loi sur la fin de vie, qu’Emmanuel Macron attend avant la fin de l’été.