Ces analyses, diffusées fin octobre, sont issues d'une mise en commun de l'ensemble de données des différents réseaux français de surveillance des AES, fournies notamment par le Réseau d'alerte d'investigation et de surveillance des infections nosocomiales (Raisin), à partir des Centres de coordination de lutte contre les infections nosocomiales (C.Clin), et le Groupe d'étude sur le risque d'exposition de soignants aux agents infectieux (Geres).
La part de l'injection, qui reste le geste le plus fréquemment en cause dans les AES, s'avère stable par rapport aux années précédentes (près de 20% des AES), avec une part toujours prépondérante des injections sous-cutanées (environ 83,8% des AES lors d'une injection).
En termes de matériels impliqués, on dénombre dans des proportions inchangées par rapport à 2003 l'implication de 971 aiguilles sous-cutanées (près de 10% des AES avec au moins un matériel en cause précisé), 876 stylos à insuline (8,8%) et 472 seringues pré-remplies d'héparine (4,7%).
"Pour la première année, les sutures arrivent en première position des AES liés à des aiguilles, avant les injections sous cutanés, avec 1.103 AES et 11% de l'ensemble des accidents", soulignent les auteurs du rapport.
Un tiers des déclarants d'AES liés à une suture sont des jeunes internes et, au-delà des secteurs de chirurgie et d'obstétrique, les services de réanimation et d'urgence représentent 20 % des lieux d'accidents.
"Quand on sait de plus que nombre d'accidents de ce type survenant au bloc opératoire ne sont pas déclarés, il convient peut être de renforcer la prévention autour de ce geste", estiment les auteurs, qui suggèrent d'accroître l'usage des aiguilles à bout en mousse.
Ils proposent de "mener une réflexion spécifique à ces secteurs et à ce geste pour en favoriser la sécurisation".
Les auteurs notent, en revanche, une baisse du risque associé à l'usage de certains dispositifs comme les cathéters et les aiguilles à chambre implantable. Le taux d'AES pour 10.000 dispositifs commandés est en effet passé de 17,2 en 2003 à 13,7 en 2004 pour les cathéters et de 71,6 à 43,2 pour les aiguilles à chambre implantable.
Au total, 13.041 AES de tous types ont été recensés dans 371 établissements en 2004. La couverture nationale du réseau peut être estimée à 15% des établissements de santé et 29% des lits qui "donne à la surveillance AES-Raisin une dimension sans beaucoup d'équivalent au niveau international", souligne l'InVS.
L'incidence des AES estimée pour 100 lits d'hospitalisation est de 8,9. Sur la base des 465.494 lits d'hospitalisation recensés en France, cela permet d'estimer à 41.276 le nombre d'AES qui auraient été déclarés en 2004 aux médecins du travail des établissements de santé français.
L'étude montre également une hausse du respect des précautions standards par les professionnels. Il semble notamment que le port des gants est passé de 59,1% en 2003 à 62,3% en 2004./co/ajr
(Surveillance des AES dans les établissements de santé français, www.invs.sante.fr)
INFOS ET ACTUALITES
Accidents d'exposition au sang : en hausse avec des aiguilles à suture
Publié le 10/11/2006
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : infirmiers.com
INTERNATIONAL
Infirmiers, infirmières : appel à candidatures pour les prix "Reconnaissance" 2025 du SIDIIEF
HOSPITALISATION A DOMICILE
Un flash sécurité patient sur les évènements indésirables associés aux soins en HAD
THÉRAPIES COMPLÉMENTAIRES
Hypnose, méditation : la révolution silencieuse
RECRUTEMENT
Pénurie d'infirmiers : où en est-on ?