Preuve qu’il s’agit d’un sujet de grande préoccupation pour l’ensemble des acteurs, la question de l’accès aux soins s’est invitée dans les débats du 105ème Congrès des maires de France, cette fin novembre 2023 à Paris. La Mutualité française et l’Association des maires de France ont ainsi interpellé le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, en regrettant « une offre médicale en baisse ». Leur deuxième baromètre Santé Social, présenté mercredi 22 novembre, indique en effet que le nombre moyen de médecins généralistes sur le territoire est désormais de 147 pour 100 000 habitants. Soit une baisse de 3% par rapport à 2020, où il était de 151 médecins pour la même proportion de population.
Face aux alertes qui se multiplient de tous côtés, Aurélien Rousseau parie sur le renforcement de l’attractivité de l’hôpital et de la coordination des professionnels de santé pour répondre aux difficultés d’accès aux soins. À l’hôpital, « c’est la première fois depuis de longues années que l’on va recruter plus de personnes qu’il n’en part », a-t-il fait valoir au Congrès lors d’un point presse. Une légère embellie que la Fédération hospitalière de France (FHF) a pu observer sur le terrain et qui est notamment due à la batterie de mesures de revalorisations salariales (dont la pérennisation des revalorisations des heures de nuit et de week-end, récemment étendues aux EHPAD publics puis à ceux du privé non-lucratif). « On va ré-ouvrir plusieurs milliers de lits en France d’ici la fin de l’année », a-t-il poursuivi, réitérant une promesse faite devant les députés lors de l’ouverture des discussions sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Tout en reconnaissant tout de même qu’il restait des « poches de difficulté majeure ».
4 000 maisons de santé pluriprofessionnelles d'ici 2027
Quant à la coopération sur les territoires, les efforts pour l’améliorer progressent, a ajouté le ministre. « On va atteindre l’objectif de 4 000 maisons de santé pluriprofessionnelles » d’ici 2027, et « à la fin de l’année, toute la population française sera couverte par une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) », a-t-il assuré. « Médecins, kinés, infirmières » et autres professions paramédicales « veulent travailler ensemble ». Pour autant, le ministre prévient : « Il faut qu’on invente un modèle » car le temps où l’on pouvait avoir accès à un médecin exerçant à 5 minutes de son domicile est révolu. D’où la nécessité de multiplier les possibilités d’accès : via une infirmière en pratique avancée ou la téléconsultation, par exemple.
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