Étudiants qui suivez une formation à l’étranger, faites attention à l’équivalence des diplômes ! Dans un communiqué, le Syndicat national des infirmiers anesthésistes (SNIA) rappelle en cette rentrée universitaire que les diplômes étrangers qui permettent d’exercer cette profession ne sont pas tous reconnus en France. Si les accords de Bologne (2010)* ont permis d’uniformiser les parcours universitaires dans une cinquantaine de pays, dont ceux de l’Union européenne, notamment dans l’objectif de faciliter la mobilité, chaque pays dispose de « ses propres normes et exigences en matière de formation et de pratique des soins ». Et « les critères pour exercer en tant qu'IADE en France restent spécifiques et stricts », prévient ainsi le SNIA. La formation est ainsi cadrée par l’arrêté du 23 juillet 2012, qui précise entre autres qu’elle n’est ouverte qu’aux infirmiers justifiant de deux ans d’exercice et que le diplôme « s’acquiert par l’obtention de 120 crédits », soit à l’issue de l’équivalent d’un volume total de 3 200 heures.
Une formation complémentaire peut être nécessaire
Or, rappelle le syndicat, « de nombreux pays tendent à proposer des formations d'un volume horaire moindre et crédité d'un nombre d'ECTS atteignant seulement les 60 ECTS ». En outre, cumuler le diplôme d’infirmier anesthésiste avec un second diplôme dédié aux urgences à l’étranger ne permet pas d’obtenir l’équivalence du diplôme IADE français. « Cet été encore de nombreux étudiants ayant suivi des formations dans des pays frontaliers ont été confrontés à l'impossibilité d'exercer en France malgré le temps et les frais engagés », déplore-t-il.
Pour pouvoir exercer en France, les étudiants qui ont effectué leurs études d’IADE à l’étranger doivent passer par une procédure de reconnaissance d’équivalence de diplôme, qui a pour objectif d’évaluer leurs compétences théoriques et pratiques. Menée par les Directions Régionales Interdépartementales de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DRIEETS), celle-ci aboutit généralement à « une formation complémentaire pouvant aller jusqu’à des périodes de stages d’une durée de 24 mois », détaille le SNIA. Au cours des 4 années précédentes, aucune autorisation d’exercer la profession d’IADE sur le territoire français n’a été délivrée par les DRIEETS, ajoute-t-il. Un IADE qui ne passerait pas par cette procédure avant d’exercer est susceptible d’être poursuivi par la justice. « Nous recommandons donc vivement aux étudiants de s'informer sur les conditions de reconnaissance avant d'entreprendre une formation IADE à l'étranger, afin d'éviter toute déconvenue lors de leur retour en France », conseille-t-il.
*En France, les accords de Bologne ont conduit à la transformation des cursus pour parvenir au système Licence-Master-Doctorat.
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