A l’aube de l’obtention du papier qui reconnaitra que je dispose des compétences nécessaires pour exercer le métier d’infirmier (ouais, le diplôme d’Etat quoi), je ne peux m’empêcher de repenser à ces trois années d’étude… Quelle aventure ! Merci à ce jeune blogueur Monsieur Piqûre pour le partage de ce billet !
Il y a seulement trois ans, je faisais partie des « têtes affolées » dont le destin dépendait de la présence ou non de son nom sur le fameux panneau « Liste principale ». Trois longues - mais finalement pas tant que ça - années plus tard, je me sens prêt.
Trois ans...
Et me voilà prêt à affronter l’affreux monde professionnel que l’on nous a décrit, prêt à affronter les peu glorieuses conditions de travail de nos hôpitaux français. Cela ne sera pas de tout repos, mais je me sens prêt. C’est sûrement ma naïveté et ma jeunesse qui parlent, mais je garde l’espoir. Celui qu’un jour nous, infirmiers, saurons nous faire entendre. C’est une idée que l’on nous souffle à l’institut depuis que nous y sommes : seul on arrive à rien, mais si tout une génération se soulève dans le même sens, alors nous pouvons faire pencher la balance de notre côté.
Trois ans…
Que ce fut compliqué, rempli de doutes mais ce fut également riche d’enseignements sur nous-mêmes, sur ce que nous sommes et sur ce que nous sommes capables d’accomplir. Si je devais recommencer, je ferai certainement la même chose, de A à Z - même les erreurs - parce que ce sont elles qui nous font progresser. Du stress, oui, mais des moments magiques aussi, où tu as le sentiment d’avoir été utile, d’avoir aidé quelqu'un. Ce moment où une famille, ravagée par la tristesse d’avoir perdu un proche, prend quand même la peine de te chercher dans le service pour te gratifier d’un simple Merci
. Juste ça, un merci
qui illumine ta journée et te rappelle pourquoi tu as choisi ce destin et les sacrifices qui vont avec.
Trois ans…
Ce fut également une incroyable aventure humaine, remplie de rencontres, notamment avec mes collègues de promotion. Des grands moments de rires, de larmes, de tension aussi parce que nous sommes tous différents et qu’il a fallu composer avec la vision de chacun. Notre diversité nous a rendus beaux ensemble.
Trois ans…
Et quelques posts sur ce blog. Et vous. Vous qui m’avez lu, qui m’avez encouragé à écrire, qui avez parfois su lire entre les lignes et qui m’avez gratifié de vos commentaires, toujours constructifs, je me dois de vous remercier. Soyez sûr que ce blog ne prendra pas fin, et que je continuerai à vous conter cette grande aventure.
Trois ans…
Et ma famille, et mes amis, qui ont du supporter la pression qu’exige cette formation, la pression qu’exige de travailler au service de l’être humain. A vous aussi je vous dois un merci
, je vous dois tout.
Pour conclure, je vous propose une très belle illustration réalisée par Gabrielle, une future collègue (dotée d’un grand talent pour le dessin) que j’ai rencontré dans un service de réanimation chirurgicale, lors de mon dernier stage. Trois ans... Et je trouve qu’elle les résume à la perfection.
Monsieur Piqûre a publié cet article sur son blog le 17 juillet 2017.
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