En cette période de "guerre sanitaire" liée au coronavirus et alors que les soignants sont littéralement "au front", il est urgent de les aider et de les soutenir, notamment psychologiquement car on ne sait que trop combien leur engagement total, et quoi qu'il leur en coûte, peut être délétère pour leur moral et leur santé psychique. L'association SPS (Soins aux Professionnels en Santé) renforce, pour eux, son dispositif d’aide et d’accompagnement psychologique. Un dispositif qu'il faut qu'ils connaissent et que nous nous devons d'expliciter avant qu'il soit utilisé par le plus grand nombre et dans la durée.
Actuellement, tous les personnels soignants sont mobilisés dans la gestion de l’épidémie liée au COVID-19. Ils sont en première ligne, tant pour détecter le virus que pour soigner les personnes malades. Toute la population compte sur eux pour protéger sa santé et réaliser les soins qui s’imposent
. En retour, il est primordial de soutenir et écouter ces professionnels sur-sollicités et en proie à l’inquiétude, de les accompagner pour qu’ils puissent mener à bien leur mission et travailler dans de bonnes conditions. Comme l’a déclaré le gouvernement le 14 mars dernier : Nous devons aider, soutenir tous nos soignants, tous ceux qui contribuent aux soins, à l’hôpital comme en ville et en établissement. Tout sera mis en oeuvre pour qu’ils puissent exercer leur métier
.
SPS et son réseau de psychologues, médecins généralistes et psychiatres
Le dispositif adapté d’aide et d’accompagnement spécifique conçu par l'association SPS1 comprend :
• une écoute téléphonique par des psychologues avec réorientation via le numéro vert SPS 0 805 23 23 36 ou l’application mobile2 Asso SPS 24h/24, 7j/7.SPS a mis en oeuvre depuis plus de 3 ans, avec la plateforme nationale d’appel Pros-Consulte composée de 100 psychologues experts, une écoute, un soutien et une proposition de ré-orientation vers le réseau national du risque psychosocial. Rappelons que plus de 4 500 appels aux psychologues de la plateforme ont été enregistrés depuis sa création en novembre 2016.
• des téléconsultations ou consultations de psychologues, médecins généralistes et psychiatres via le réseau national du risque psychosocial. Ce réseau national du risque psychosocial a été lancé par SPS grâce à ses trois partenaires, les réseaux Souffrance & Travail, le Service de Santé des Armées et Morphée. Il regroupe près de 1 000 professionnels référents chargés de proposer une téléconsultation ou une consultation aux professionnels en santé. La liste départementale est accessible sur le site ici. L’ensemble du réseau de psychologues, médecins généralistes et psychiatres est mobilisé à son plus grand effectif pour aider l’ensemble des professionnels en santé.
Pour qu’ils puissent assurer leur mission auprès de la population, tous les personnels soignants, sans exception, doivent connaître le dispositif SPS et notamment le numéro l’appel SPS 0 805 23 23 36 et l’application mobile Asso SPS.
Note
- L'association Soins aux Professionnels en Santé (SPS) a pour origine le rassemblement d’un groupe d’experts souhaitant partager et défendre la santé des professionnels de santé. Créée en novembre 2015, SPS est une association nationale reconnue d’intérêt général : qui vient en aide aux professionnels en santé en souff rance au travail ; et qui agit en prévention pour le mieux-être. SPS réalise des enquêtes, met en oeuvre des actions et développe des outils innovants pour améliorer la qualité de vie des professionnels en santé, prévenir et protéger leur santé, optimiser leur activité et la prise en charge des patients.
- Téléchargeable gratuitement sur smartphone via Apple Store (iOS) ou Google Play Store (Android).
Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com @FabregasBern
REFONTE DE LA FORMATION
L'idée d'un tronc commun en master hérisse les infirmiers spécialisés
ÉTUDES
D’infirmier à médecin : pourquoi et comment ils ont franchi le pas
VIE ÉTUDIANTE
FNESI'GAME : l'appli qui aide les étudiants infirmiers à réviser
PRÉVENTION
Des ateliers pour préserver la santé des étudiants en santé