Fidèle à sa volonté d’influer sur le cours des choses en matière de formation des professionnels paramédicaux et des infirmiers en particulier, le Comité d’Entente des Formations Infirmières et Cadres (CEFIEC) vient de publier un document dans lequel il annonce son intention de continuer dans cette voie pour accompagner l’intégration de ces formations à l’Université.
Un projet décliné en quatre thématiques
Le CEFIEC est présent depuis deux ans lorsqu’il s’agit de travailler aux côtés des deux ministères concernés par la réforme du recrutement des étudiants en IFSI. Il a été source de propositions afin d’inscrire ces recrutements dans la plateforme Parcoursup ainsi que dans l'intégration universitaire des formations en Santé . Mais il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et envisage de poursuivre les travaux engagés et œuvrer pour garantir une intégration cohérente et intelligente à l’université, affirmer sa volonté d’un partage européen ou construire une discipline des sciences infirmières universitaire.
Des formations misant sur l’interprofessionnalité
C’est dans ce cadre que le CEFIEC a élaboré ce nouveau document de politique générale 2019-2022, avec de nouvelles propositions qui s’articulent à travers quatre thématiques pour 15 objectifs et 50 déclinaisons opérationnelles. La première thématique souhaite mettre à disposition des étudiants « Un dispositif de formation professionnalisant », en encourageant l’interprofessionnalité et les passerelles entre les formations, mais aussi en modernisant les contenus, notamment en intégrant la e-santé dans les dispositifs de formation. Il s’agit enfin de promouvoir la culture qualité et gestion des risques dans l’ensemble des dispositifs de formation.
La recherche, élément clé d’une intégration universitaire
La deuxième thématique porte sur la recherche paramédicale, qui doit être développée pour asseoir l’intégration des formations à l’Université. Intitulée « Une formation à la recherche par la recherche », cette thématique vise donc à promouvoir et valoriser les actions de recherche initiées au sein des instituts de formation, à renforcer le partenariat entre les instituts de formation et les universités, ainsi qu’à accompagner la qualification des acteurs de la formation. C’est le seul point du document CEFIEC qui évoque le sort des cadres formateurs et intervenants non universitaires, alors que leur situation est précaire dans un contexte où ils devront tôt ou tard devenir des enseignants chercheurs.
Rattraper le retard pris sur nos voisins anglo-saxons
La troisième thématique, « Une place pour chacun des acteurs », évoque la démocratie sanitaire et la place des patients experts dans les cursus de formation. Quant à la dernière thématique, « Une promotion du leadership clinique infirmier en Europe », elle promeut une harmonisation européenne des diplômes et vient en appui à une discipline universitaire en sciences infirmières
. Le CEFIEC souhaite ainsi contribuer au développement d’un programme en sciences infirmières pour l’Europe et rattraper le retard pris sur ses voisins anglo-saxons notamment pour la formation des professionnels paramédicaux dits « augmentés ».
Bruno Benque
Rédacteur en chef www.cadredesante.com
bruno.benque@cadredesante.com
@bbenk34
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