A l'occasion de la Journée mondiale des premiers secours, le 9 septembre 2017, la Croix-Rouge Française rappelle que les accidents de la vie courante : chocs électriques, brûlures, intoxication, étouffement, noyade, perte de conscience, arrêt cardiaque, chutes… font plus de victimes que les attaques de requin ou les accidents d'avion. La formation pour tous - petits et grands - aux gestes qui sauvent sont plus que jamais une priorité de santé publique.
20 000 ! C’est le nombre de décès qui surviennent chaque année en France suite à un accident de la vie courante. Et pourtant des vies pourraient être sauvées si chaque citoyen savait pratiquer les gestes qui sauvent. La Journée mondiale des premiers secours (JMPS) qui se tient le samedi 9 septembre 2017 est l’occasion pour la Croix-Rouge française de le rappeler et de faire découvrir, à travers des initiations gratuites et accessibles à tous partout en France, les gestes essentiels qui permettent de sauver des vies. On en parle beaucoup moins, mais la probabilité d’être confronté à un accident de la vie courante est bien plus forte qu’à une attaque de requin ou un crash aérien. En effet, si le domicile est souvent perçu comme un lieu sécurisé, c’est malheureusement là où se produisent 80% des accidents. Chaque citoyen peut ainsi être confronté à une situation d’urgence. Et première victime potentielle, il en est aussi le premier témoin et donc le premier à pouvoir intervenir en attendant l’arrivée des secours.
Chocs électriques, brûlures, intoxication, étouffement, noyade, perte de conscience, arrêt cardiaque, chutes… sont autant de risques auxquels sont confrontés tous les groupes d’âge dans leur vie quotidienne et qui représentent notamment la principale cause de mortalité infantile dans les pays à haut revenu.
Des accidents qui pourraient être évités et qui sont le résultat d’un manque de prise de conscience des facteurs de risque et de maitrise des gestes qui sauvent. Par exemple, l’enquête exclusive Ifop réalisée en mai 2017 pour la Croix-Rouge française est révélatrice de ces lacunes : 62% des français ne savent pas réagir face à un enfant qui vient d’avaler du liquide vaisselle et 61% n’ont pas le réflexe immédiat de pratiquer un massage cardiaque face à une personne inconsciente qui ne respire plus. Et pourtant, une personne meurt d’un accident cardiaque toutes les dix minutes en France. Un ménage sur deux a été, ou sera touché dans l’année, par un accident domestique. Une personne sur deux dans le monde risque d’être affectée au moins une fois dans sa vie par une catastrophe naturelle. Arrêts cardiaques, accidents domestiques, situations d’exception, catastrophes naturelles : la meilleure chance de survie d’une victime c’est la personne qui se trouve à ses côtés lorsque survient l’évènement. L’apprentissage des gestes de premiers secours est à la portée de tous, même des plus jeunes, pour acquérir très tôt les bons réflexes.
Il faudrait qu’une personne par foyer soit formée aux gestes qui sauvent
Rendez-vous partout en France le 9 septembre prochain. Aux traditionnelles initiations aux gestes qui sauvent, pour petits et grands, initiations aux urgences cardiaques et initiations à la réduction des risques, un module spécifique sera proposé : la Prévention des accidents de la vie courante (PREVIC). D’une durée de 45 minutes, il est destiné à faire prendre conscience, dès 10 ans, de la vulnérabilité de chacun face aux risques d'accidents de la vie courante et de sensibiliser à la prévention. A Nantes, par exemple, les bénévoles de la Croix-Rouge proposeront un "escape game" grandeur nature. Le but du jeu : parvenir à s'échapper d'une pièce dans un délai maximum de 20 minutes en évita,nt tous les dangers. Toujours à Nantes mais aussi à Paris, un simulateur en réalité virtuelle sera à la disposition des visiteurs. Pour mieux les sensibiliser et les encourager à intervenir, cette intervention les immergera dans des situations d'urgence dans lesquelles ils pourront intervenir. En savoir plus sur le site de la Croix-Rouge.
Face à une situation d’urgence, chacun peut agir ! Il est essentiel de faire prendre conscience du rôle primordial des citoyens dans la chaîne de secours afin d’augmenter les chances de survie du plus grand nombre. Et il n’y a pas d’âge pour pouvoir sauver des vies !
Encore 2 étudiants sur 10 non formés aux gestes de premiers secours
45% des étudiants déclarent ne pas savoir se servir d’un défibrillateur, encore 2 étudiants sur 10 non formés aux gestes de premiers secours. Des études1 conduites par Opinion Way pour la SMEREP montrent que malgré une amélioration du nombre d’étudiants et lycéens formés aux gestes de premiers secours, ils sont encore trop nombreux à ne pas avoir eu cette formation. Plus de 40% des lycéens français déclarent ne pas avoir eu de formation aux gestes de premiers secours. Pire encore, si l’on fait un focus sur l’Ile-de-France, ce chiffre atteint près de 50%. Pourtant, les lycéens déclarant avoir été formés, sont 70% à préciser que cette formation a eu lieu au collège. Concernant les étudiants français, les résultats sont également décevants, puisqu’ils sont 20% à déclarer ne pas avoir participé à une formation aux gestes de premiers secours, même si l’an passé, ils étaient 28%. Et pourtant, 31% des étudiants et 17% des lycéens ont déjà eu à pratiquer des gestes de premiers secours ! En adéquation avec ces résultats, la SMEREP préconise aux pouvoirs publics de mettre en place une formation aux gestes de premiers secours pour tous les étudiants et lycéens de France. Face à ce constat, la SMEREP a mis en place depuis l’an passé des formations gratuites ouvertes à tous les étudiants sur les gestes de premiers secours à appliquer dans différentes situations et l’installation de défibrillateur dans chacun de ses accueils.
- Etudes Opinion Way pour la SMEREP réalisées selon deux questionnaires en ligne du 20 avril au 21 mai 2017 auprès de 701 étudiants d’Île-de-France et 500 étudiants de toute la France, et du 20 avril au 21 mai 2017 auprès de 400 lycéens d’Ile- de-France et 412 lycéens de toute la France
Rédaction infirmiers.com avec Croix-Rouge Française
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